La santé au travail a été au centre des débats du Comité national de la branche (CNB) Pharmacie réuni les 20 et 21 mars. Un thème revendicatif qui a signé hier l’identité de la CFDT, et qui doit être aujourd’hui réinvesti par les militants pour redevenir un vrai objet de débat social. Le groupe de travail sur la question, mis en place lors du précédent CNB, va devoir s’emparer des pistes de travail identifiées : actions dans les CHSCT, identification des risques, connaissance de la réalité de la branche en termes d’accidents et d’atteintes à la santé, et formation aux risques industriels. L’objectif est d’obtenir, dans chaque convention collective du champ de la Pharmacie, la conclusion d’un accord de branche Santé au travail, en s’appuyant sur la plateforme établie par la fédération. En outre, le CNB a validé un tract fédéral qui restituera aux salariés de la branche les revendications CFDT en matière de santé au travail, issues de l’exploitation de l’enquête « Travail en Questions » réalisée. Cela participe du travail de développement syndical que la branche a décidé de réaliser.
Le tour de table des comités territoriaux et des liaisons d’entreprise a permis de constater que tous les territoires étaient touchés par les bouleversements qui affectent l’ensemble de la branche. Fermetures ou ventes de sites, suppressions d’emploi, restructurations, sont le quotidien des équipes syndicales. L’évolution des métiers de la promotion dans l’Industrie pharmaceutique fera l’objet d’un diagnostic paritaire. Ces évolutions vont conduire à des adaptations conventionnelles, mais aussi à des modifications importantes du niveau d’emplois dans la Visite médicale. Il va donc falloir prendre en compte une réalité qui se transforme radicalement en termes de modèle économique pour les laboratoires, de partage des richesses, et d’accès aux médicaments.
Quant aux négociations en cours, les négociations salariales, qu’elles soient menées au niveau de la branche ou dans les entreprises, mettent en évidence une stratégie patronale de limiter les augmentations générales au maintien du pouvoir d’achat, et de favoriser l’individualisation des salaires. La négociation en cours au sein de la Répartition pharmaceutique sur les classifications, a aussi fait l’objet d’un débat approfondi qui devrait guider les négociateurs. La volonté patronale d’introduire la polyvalence ou la multi compétence doit être l’occasion d’obtenir des contreparties substantielles en termes de sécurisation des parcours professionnels et/ou de revalorisation salariale.
