Le comité national de branche planche sur le dossier de la prévoyance, de la santé au travail comme sur celui des salaires.
« Rénover la convention collective du caoutchouc pour offrir de véritables garanties aux salariés ». Voilà, en une phrase, résumé tout le travail de la première journée des membres du comité national de la branche réunis les 6 et 7 juin à Paris. Obsolète pour partie, la convention collective compte aujourd’hui plusieurs articles dépassés par les lois et accords intervenus depuis 1953 ou 1984. Mais la convention comporte aussi quelques lacunes en regard de nos ambitions syndicales en matière de garanties proposées aux salariés. Il en est ainsi de la prévoyance. Voilà un domaine pour lequel des dispositions existantes ne concernent que l’encadrement. C’est à partir de ce constat que le CNB a engagé une réflexion pour que, dans les mois à venir, se dessine le contour d’un accord qui permettra d’offrir aux salariés et aux familles un minimum de garanties, notamment en cas de gros risques (décès, invalidité ou longue maladie).
La conclusion d’un tel accord au niveau de la branche permettrait d’assurer les salariés de toutes les entreprises, et tout particulièrement ceux des plus petites qui ne peuvent s’offrir de telles garanties à un prix ou cotisations « compétitifs ».
Le CNB a aussi fait un point sur le fonctionnement des CHSCT au regard de leurs préoccupations quant à la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS). Suite à la formation fédérale de branche, plusieurs équipes syndicales se sont engagées sur ce terrain dans le cadre d’une « mission » pour enquêter et analyser ce qui se passe réellement dans les ateliers. « Quelles sont donc les situations qui mettent en danger les salariés ? ». Après une première série de difficultés faites aux délégués de CHSCT par des patrons qui ne comprennent pas ce qui leur arrive, l’exemple développé par la CFDT à Carquefou, chez Trelleborg, montre que les délégués ont une réelle autorité issue de dispositions légales. Il fallait juste les connaître et avoir envie de s’en servir. S’ils sont en avance, d’autres équipes leur emboîtent désormais le pas.
Enfin, les délégués du CNB se sont ressaisis de la question des salaires minima car, après l’échec de la négociation du 20 mars, les patrons veulent ouvrir le dossier d’une nouvelle politique salariale avec, à la clé, la mise en place d’un nouveau calcul de la prime d’ancienneté. L’équipe des négociateurs a affûté ses arguments et sera prête pour le 4 juillet prochain.
