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Travail et pauvreté

Pendant que le Premier ministre poursuit son opération de charme, la situation de l’emploi, elle, se dégrade. Pire, la « pauvreté laborieuse » s’installe. Un nombre croissant de salariés se retrouvent en effet dans des situations de pauvreté, induites, il faut bien le dire, par l’effet combiné des politiques de modération salariale et la multiplication des bas salaires.

Pendant que le Premier ministre poursuit son opération de charme, la situation de l’emploi, elle, se dégrade. Pire, la « pauvreté laborieuse » s’installe. Un nombre croissant de salariés se retrouvent en effet dans des situations de pauvreté, induites, il faut bien le dire, par l’effet combiné des politiques de modération salariale et la multiplication des bas salaires.

Hier encore, nous ne pensions pauvres que ceux qui étaient en fin de droits ou au RMI. Aujourd’hui, le taux élevé de chômage, les emplois précaires qui succèdent aux périodes de chômage, ou encore les temps partiels imposés, masquent une réalité encore plus terrible. Comme outre-Manche, la pauvreté touche désormais des salariés qui occupent un emploi en contrat à durée indéterminée. Et si les revenus professionnels ne permettent plus de vivre décemment, c’est l’amorce préoccupante de la paupérisation des emplois qui se profile.

Dans ce marché du travail tendu et éclaté, toutes les spéculations sont alors possibles. Certains employeurs n’offrent-ils pas toute l’année des contrats à durée déterminée, de quelques jours, qu’ils renouvellent sans cesse ? Cette instabilité voulue, impose à ces travailleurs pauvres une pression telle, qu’elle en fait une main d’oeuvre malléable et corvéable à souhait. D’autres employeurs ne jouent-ils pas sans cesse la surenchère lors des recrutements ? Alors s’altère la confiance que ces travailleurs pauvres avaient en eux-mêmes. Ils doutent de leurs compétences, et hésitent désormais à postuler pour certains emplois.

C’est là le risque de basculer dans le cercle vicieux de la désocialisation. Car sans emploi durable, sans ressources suffisantes, l’accès au logement et à la santé se referme. Et face aux employeurs, les garanties nécessaires pour être embauché s’amenuisent. Mais le type de syndicalisme qui est le nôtre, ne peut se limiter à la seule dénonciation.

D’autant que nous avons les outils pour agir. Sur la sous-traitance, notamment, lorsqu’elle est synonyme de précarité. Elle doit être la cible principale de notre action. C’est aux militants des entreprises donneuses d’ordre d’agir. Dans plusieurs grands groupes de notre champ fédéral (Total, EDF, …), des accords de responsabilité sociale d’entreprise ont été négociés et signés par la FCE-CFDT. Ils doivent être utilisés comme des leviers pour lutter contre la pauvreté. N’attendons pas la prochaine Journée mondiale du refus de la misère pour nous indigner. Agissons dès maintenant !

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