La période estivale n’a pas été synonyme de trêve dans le domaine de l’énergie. En effet, le décret très attendu de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), principal outil d’application de la loi de transition énergétique, a été publié le 1er juillet et soumis à la consultation des instances compétentes. Le groupe Energie fédéral a consacré sa réunion de rentrée à l’examen des principales orientations de ce décret et de ses impacts potentiels sur les différents secteurs de l’énergie.
Un constat : les prévisions de développement des énergies renouvelables sont ambitieuses, avec un doublement du parc éolien et une multiplication par trois du parc photovoltaïque d’ici à 2023, ce qui laisse augurer des créations d’emplois dans ces domaines, malgré le retard pris dans les énergies marines renouvelables. Pour les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole), les perspectives sont toutes orientées à la baisse, même si le développement du gaz naturel véhicule, du biogaz et des biocarburants pourrait atténuer ce recul. En revanche, la trajectoire d’évolution du parc nucléaire est beaucoup plus floue, tant sur la manière d’atteindre une part du nucléaire à 50% de la production d’électricité, à l’horizon 2025, que sur le devenir à plus long terme de la filière. Or, pour la FCE, la PPE doit être la plus complète possible afin de pouvoir anticiper au mieux les évolutions des métiers dans tous les secteurs. Force est de constater que cette vision emplois/compétences est la grande absente de cette première PPE.
