Suite à l’annonce faite par le groupe Total de supprimer 300 emplois dans le secteur de sa pétrochimie, la FCE-CFDT, en séance extraordinaire du Comité central d’entreprise de TotalPetroChemicals France, a proposé un projet industriel alternatif.

Pour la FCE, il existe pour le site de Carling, en Lorraine, un projet industriel viable. Le traitement des condensas permettrait d’avoir un naphta moins cher et de produire de l’éthylène à un coût inférieur de 30 % au coût actuel. Cela dégagerait aussi du gasoil moteur (+ 400 000 T/an) pouvant être valorisé à plus de 60 millions d’euros ! Et ce, à l’heure où tous les experts confirment un manque de gasoil moteur, dû à une insuffisance de production du raffinage européen à venir dans les prochaines années.

Qui plus est, Total pourrait limiter le risque financier en créant une joint-venture avec d’autres industriels dont il est le fournisseur de matières premières. Ineos, pour sécuriser son site Ineos Sarralbe, ne demanderait qu’à prendre une participation dans le vapocraqueur. Arkéma, bien que protégé par un contrat sécurisé à 15 ans, pourrait aussi être un partenaire industriel.

Le projet de la FCE, estimé à 100 millions d’euros (retour sur investissement sur 2 ans), est à opposer à celui de la direction qui consiste à investir 400 millions d’euros. La FCE est convaincue que le site de Carling pourrait dégager une bonne rentabilité, s’il existait une volonté politique de maintenir une activité. Avec un tel projet, Total pourrait alors envisager avec sérénité la baisse éventuelle des activités styréniques en Europe et s’engager dans une vraie responsabilité sociale des entreprises.

La direction a pris acte de la proposition de la FCE, et s’engage à y
réfléchir et à y apporter une réponse… plus tard !