Le comité « Politique de négociations collectives et Politique sociale » s’est réuni les 8 et 9 novembre à Bruxelles. Cette première réunion, postcongrès, avait un ordre du jour riche : directive sur le détachement des travailleurs, situation des migrants et des réfugiés, ou campagne de la CES sur l’augmentation des salaires.
Ce fut pourtant le point sur le temps de travail qui amena le plus d’échanges entre la vingtaine de participants présents. Le constat réalisé par IndustriAll a fait ressortir que la crise économique de 2008 avait engendré la mise en œuvre de mesures hétérogènes en Europe, avec le recours au travail intérimaire et à une augmentation de la précarité, notamment chez les jeunes. Actuellement, avec la reprise économique, ce sont les heures supplémentaires qui fleurissent ici et là dans certains secteurs, tandis que d’autres ont recours au chômage partiel.
Bien que les situations soient différentes d’un pays à un autre, il est ressorti des débats la nécessité de mettre en œuvre une revendication commune sur le temps de travail, décidée au congrès d’IndustriAll en juin dernier. Celle-ci doit pouvoir être élaborée en prenant en compte les singularités économiques et sociales de chaque pays. Le temps de travail, facteur de compétitivité, doit être mis en avant sous différents angles : réduction du temps de travail, temps de travail tout au long de la vie, temps choisi, équilibre de vies, droit à la déconnexion… Les aspirations des salariés, les situations économiques et les changements technologiques sont à prendre en compte pour allier temps de travail, qualité du travail et qualité de vie au travail.