Le 1er mars dernier, le Syndicat Chimie Energie Rhône Alpes Ouest se réunissait en assemblée générale sur le thème central de la syndicalisation. Trois sections syndicales y ont témoigné de leur expérience de syndicalisation : celles de Sanofi Pasteur Marcy (branche pharmacie, 3 000 salariés), de Rhône Gaz (branche pétrole, 35 salariés) et de Michelin (branche caoutchouc, 1 000 salariés).

Malgré des contextes très différents, les pratiques favorisant la syndicalisation se rejoignent. L’adhésion passe toujours par le contact avec les salariés. Chez Sanofi Pasteur Marcy, chaque délégué passe une heure sur le terrain, pour une heure en réunion. Mais l’adhésion est un phénomène lent. Là, il aura fallu attendre deux ans pour que les adhésions se concrétisent. Chez Rhône Gaz, le délégué syndical travaille au poste de garde et rencontre ainsi tous les salariés. Chez Michelin, tournées d’ateliers et infos finissent par payer : quatre adhésions en deux mois.

Les enseignements à tirer de ces retours d’expérience sont clairs. Pas la peine de parler de syndicalisation, quand le travail syndical n’est pas fait. Attirer les salariés passe aussi par le fait de privilégier les adhérents. En premier lieu, les salariés ont besoin de preuves de l’utilité de la CFDT. Bien sûr, l’équipe syndicale doit gagner leur confiance. Après cela, la proposition d’adhésion n’est plus qu’une formalité. Si la démarche fédérale Développement promeut effectivement de telles pratiques, rien ne vaut l’expression de situations vécues pour démontrer que ça marche.