Pour répondre aux préoccupations des équipes syndicales de plus en plus confrontées aux restructurations, le Syndicat Chimie Energie Bretagne a organisé une journée sur ce thème. Le 25 mai dernier, 50 militants ont ainsi apprécié d’échanger avec Sophie Mandelbaum de l’association Ideforce, et Véronique Revol du cabinet d’expertise Syndex.

Qu’appelle-t-on restructurations ? Quelles en sont les causes ? Quels en sont les signes manifestes ? Quel est le rôle des organisations syndicales pour faire face à leurs conséquences ? Et quels sont les leviers dont elles disposent ? Autant de questions qui ont alimenté le débat, parfois passionné, organisé le 25 mai dernier par le Syndicat Chimie Energie Bretagne.

Les militants ont témoigné des tentatives de dévoiement des règles par les employeurs. L’expérience de Sylvie, élue au comité d’entreprise (CE), est de ce point de vue significative : l’employeur leur apprend, lors d’un CE, le projet de rachat de l’entreprise par une autre, en exigeant la plus totale confidentialité et leur avis motivé au cours de cette même réunion… Face à de tels comportements, quelles sont nos possibilités d’action ? C’est ce à quoi Sophie Mandelbaum de l’association Ideforce, et Véronique Revol du cabinet d’expertise Syndex se sont attachées à répondre avec franchise.

Pour Sophie, les restructurations sont des situations de crise que vit l’entreprise, et qui révèlent les forces et les faiblesses du dialogue social au quotidien. Véronique, pour sa part, a souligné la nécessité pour l’organisation syndicale de communiquer fortement avec les salariés, au risque sinon « d’être mis dans le même sac » que l’employeur.

Face aux restructurations, les leviers existent. Ils sont juridiques ou légaux, mais pas seulement. La vitalité de la section syndicale est aussi très importante. L’anticipation des événements, par le décryptage des données factuelles avec l’aide d’un expert, est essentielle. Les militants sont invités à s’appuyer sur le Guide des restructurations publié par Ideforce.