Les frontières s’estompent, les marchés s’ouvrent, le monde se globalise. Régions et fédérations CFDT ont débattu des enjeux que pose la mondialisation. Durant une semaine, responsables de régions et de fédérations ont planché sur les questions liées à la mondialisation. La FCE y était. A partir de la déclaration du congrès de Nantes Le monde que nous voulons, les participants ont repéré les acteurs, les règles et les différentes réalités qui font de la mondialisation un sujet qui concerne les Etats, les entreprises et les citoyens. Ils ont identifié les acteurs de la politique internationnale et repéré les institutions mondiales telles l’ONU, l’OMC ou bien encore la Banque mondiale. Mention particulière pour l’OIT (Organisation internationale du travail). Cette dernière, créée en 1917, se voulait alors la conscience sociale du monde. Organisation tripartite, elle est composée de représentants des Etats, des employeurs et des salariés. Elle produit des conventions (ou normes de travail). Les Etats qui les ratifient s’engagent à les respecter.
Mondialisation des normes et du droit pour une part, l’avenir de la planète se pose aujourd’hui en termes de croissance contrôlée devant répondre à la conjugaison de trois préoccupations : économique, sociale et écologique. C’est le développement durable. Il s’agit de construire un monde plus solidaire qui passe par la garantie d’un accès aux biens essentiels telles l’eau, l’énergie et l’éducation. Des coopérations existent entre pays du Nord et pays du Sud. De nombreuses ONG s’investissent sur ce terrain.
La mondialisation c’est aussi, pour les syndicalistes, la capacité à poser un regard lucide sur les réalités du monde et à agir dans les domaines qui sont les siens. Les discussions ont donc amené les participants à se poser la question de leurs actions dans les régions ou fédérations, puis de poursuivre la réflexion pour définir ce qu’il faut faire demain pour avancer vers ce monde que nous voulons. Pour beaucoup, les questions internationales se limitent au périmètre européen. C’est peu, et c’est beaucoup. L’Europe qui se construit (y compris l’Europe sociale et l’élargissement de 15 à 25 pays à l’horizon 2004) est le modèle d’une coopération réussie entre les nations. Plus près de nous se pose aujourd’hui la négociation des accords éthiques et du respect des droits fondamentaux dans les entreprises multinationales.
Et de conclure, provisoirement, en soulignant qu’avec le collectif éthique sur l’étiquette, la CFDT obtient des entreprises la garantie que les produits qu’elles vendent sont fabriqués dans des conditions socialement acceptables. Alors, le monde que nous voulons n’est pas une utopie !