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Stopper la crise alimentaire

L'Organisation des Nations Unies (ONU) estime qu'une personne sur sept meurt de faim. Si les Etats ne prennent pas de décisions à la hauteur des enjeux, cette situation devrait s’aggraver, puisque la population, de 6 milliards en 2000, devrait atteindre 9 milliards d'ici 2050...

L’Organisation des Nations Unies (ONU) estime qu’une personne sur sept meurt de faim. Si les Etats ne prennent pas de décisions à la hauteur des enjeux, cette situation devrait s’aggraver, puisque la population, de 6 milliards en 2000, devrait atteindre 9 milliards d’ici 2050. Depuis le début de l’année, la contestation contre la hausse du cours des matières premières alimentaires s’est amplifiée dans le monde. Des manifestations se sont déroulées en Afrique (Cameroun, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Egypte, etc.), en Asie (Cambodge, Indonésie), en Amérique où les émeutes à Haïti ont renversé le gouvernement.

Plusieurs facteurs expliquent la violence de cette crise alimentaire. La forte croissance d’économies émergentes comme la Chine, l’Inde, le Brésil a modifié les habitudes alimentaires de ces pays et augmenté leur demande. Dans le même temps, les conditions climatiques particulièrement mauvaises en 2007 ont amoindri les productions. Par ailleurs, de plus en plus de terres sont consacrées aux agrocarburants, réduisant d’autant la part des cultures destinées à l’alimentation et entraînant une augmentation des prix. D’autre part, les fluctuations du dollar et la crise bancaire ont conduit les fonds spéculatifs à investir massivement sur les matières premières, y compris agricoles, influant pour une part importante sur la hausse des tarifs.

192 pays affiliés à l’ONU viennent de réaffirmer leur volonté d’ici à 2015 de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde. Cependant, malgré leur forte progression, les promesses de dons de ces Etats restent très éloignées des besoins, notamment au regard de l’investissement nécessaire dans le secteur agricole.

Pourtant, c’est bien une politique agricole mondiale concertée qui est nécessaire. Ce sont des investissements, tant dans les exploitations des pays riches que dans les nombreuses petites agricultures des pays pauvres qu’il faut financer et orienter prioritairement vers l’alimentaire. Ce sont des études approfondies sur l’occupation des sols, les surfaces cultivables, l’impact des biocarburants qu’il faut mener, en partant du principe que toutes ces surfaces doivent être exploitées. Ce sont des échanges et des aides internationales qu’il faut organiser. Ce sont des prix suffisamment attractifs pour développer les productions, qu’il faut réguler.

Un nouvel équilibre respectant la biodiversité et l’encouragement à mieux produire, donnera les moyens à la communauté internationale de résoudre la crise alimentaire.

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