L’entreprise DePuy Bioland, appartenant au groupe américain Johnson & Johnson, voisin de l’usine AZF, a été totalement détruite le 21 septembre 2001 lors de l’explosion.
Heureusement, il n’y a eu aucune victime sérieuse dans le personnel présent. Quel avenir pour cette société filiale d’un très grand groupe américain ? Depuis plusieurs mois déjà, les délégués syndicaux et les salariés tentaient de préserver la structure et les emplois en réclamant les informations nécessaires. En effet, un projet de cession de l’entreprise présenté en avril dernier était plus qu’incertain en termes de viabilité et de maintien des emplois. Dans Syndicalisme hebdo de la FCE, nous signalions cet été l’arrêt de la fabrication de tous les produits de l’entreprise. Cette mesure d’urgence avait été décrétée par le PDG le 27 août dernier suite à la découverte, le 3 juillet, de granulés raticides dans deux plateaux de prothèse destinés à être traités (DePuy Bioland est spécialisée dans la fabrication de prothèses osseuses).
Depuis, tous les salariés concernés par cet arrêt ont été mis en dispense d’activité avec maintien intégral du salaire et, ce, jusqu’à nouvel ordre.
Aucune date prévisionnelle de reprise d’activité n’avait été avancée par la direction au cours des deux réunions CE suivantes. Certes, suite à l’explosion d’AZF, la direction a pris des mesures de soutien vis-à-vis du personnel touché par l’événement. Mais alors même qu’aucune perte d’exploitation n’est à déplorer puisque l’activité était arrêtée depuis un mois, la direction vient de faire savoir qu’elle envisage de demander la mise en place du dispositif de chômage partiel pour l’ensemble des salariés suite à l’explosion.
Ces derniers s’organisent car ils craignent fort que le patron soit tenté de saisir une opportunité.