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Sortir du pessimisme

Le climat politique actuel tend à l’affirmation du populisme comme l’expression des difficultés ressenties par les peuples au regard de la globalisation des échanges...

Le climat politique actuel tend à l’affirmation du populisme comme l’expression des difficultés ressenties par les peuples au regard de la globalisation des échanges.

En Europe, le sentiment de déclassement collectif crée de l’inquiétude. Depuis la chute du communisme, le mono-idéisme du marché a définitivement ancré l’idée d’un monde sans autre possible. Sans la construction de nouvelles régulations, l’excès des dépenses publiques et la fiscalité différenciée et inégale, aggravent encore plus le contexte économique et social dégradé que nous traversons.

Les questions de l’appartenance identitaire et au territoire, opposées à l’universalité de la planète, viendront inévitablement, dans ce contexte, interroger le besoin de lien social nécessaire à la cohésion des Etats pour préserver la paix et la démocratie.

De plus, la démographie, processus irréversible et déterminant de l’évolution de nos sociétés, jouera un rôle majeur dans la définition des politiques à mener. Il y aura en 2015 en Europe plus de décès que de naissances, plus d’immigrés qu’aujourd’hui.

Le débat public est, de plus en plus, dominé par les rhétoriques populistes, ce qui produit un effet de loupe sur tel ou tel évènement et entraîne des discours vains. Cela conduit inévitablement aux votes extrémistes lors des élections, mais plus dramatiquement à l’émergence de la violence.

Aujourd’hui, un discours pessimiste règne en France. Certains affirment que la mondialisation ne serait pas un moteur de la croissance, à cause notamment du chômage de masse ou de la perte de compétitivité. L’insuffisance de résultats et la faiblesse du politique renforcent ainsi le sentiment de désillusion permanente, et ancre la défiance croissante envers les responsables politiques et leurs capacités à réguler les conséquences de la crise.

Les effets de la crise mondiale sur les salariés, la crise de la dette souveraine et des déficits majeurs des Etats, développent l’idée qu’il faut se protéger plutôt que de s’ouvrir.

Alors, dans cette période de campagne électorale dans de nombreux pays, le rôle des contre-pouvoirs est de participer au débat public en interrogeant les candidats à la présidence de la République sur le contenu de pactes sociaux, en combattant les idées extrémistes et xénophobes sur les lieux de travail.

C’est aussi le moment pour la fédération de construire des propositions afin d’agir et d’orienter les politiques publiques et sectorielles vers la recherche d’un autre modèle de croissance, favorable à l’emploi, au pouvoir d’achat et aux retraites. C’est de renforcer la démocratie sociale afin de réduire les inégalités et gagner de nouveaux droits pour les salariés.

C’est un des enjeux de notre prochain congrès fédéral.

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