Après l’annonce du rachat du laboratoire Fournier par Solvay en juillet dernier, il n’aura pas fallu plus de six mois à la direction du nouvel ensemble pour annoncer un premier train de suppression de postes. C’est en tout plus de 400 postes qui sont supprimés, dont 300 dans les structures opérationnelles, une centaine dans les fonctions centrales et 25 dans les fonctions logistiques. Pour justifier l’ampleur de ces mesures, la direction invoque la réduction continue des résultats, la maîtrise des dépenses de santé dans les pays développés, et la concurrence des génériques. Pourtant, le groupe Solvay donne une information optimiste aux milieux financiers.
Pour organiser l’information/consultation des comités centraux d’entreprise des deux entités, pas moins de six procédures ont été simultanément lancées. Devant tant d’informations, de contradictions et de confusion, la CFDT, première organisation syndicale du nouvel ensemble, pèse pour que la direction accepte de prendre en charge les expertises nécessaires et pour que soit définie la méthode : qui négocie, sur quels thèmes, avec quels moyens, et selon quel calendrier ? Rien n’est pour l’instant acquis, mais la solution est en vue. Les équipes CFDT réunies le 5 avril à la fédération ont approfondi leur analyse et défini les grandes lignes de leur plan de travail