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SNPE continue de sombrer

Après la catastrophe de Toulouse, le groupe SNPE (Société nationale des poudres et explosifs) continue de sombrer.

Après la catastrophe de Toulouse, le groupe SNPE (Société nationale des poudres et explosifs) continue de sombrer. Le désengagement de l’Etat – son actionnaire et principal client – et sa politique de filialisation aboutissent aujourd’hui au démantèlement d’un outil industriel performant.

En tant qu’actionnaire, l’Etat n’assume nullement son rôle : il refuse de donner le temps et les moyens de redévelopper la branche chimie et pharmacie du groupe. La FCE-CFDT condamne cet abandon, qui s’est déjà traduit par la perte de plus de 500 emplois sur Toulouse et devrait entraîner en 2004 la suppression de près de 200 emplois en région parisienne.

SNPE n’est plus qu’un amalgame de filiales sans avenir. Isochem, filiale chimique et pharmaceutique, est victime des retombées de l’après AZF. Rien n’a été entrepris pour sauvegarder son savoir-faire et sa maîtrise des risques qui a pourtant fait ses preuves. La perte de certains clients, effrayés par la lenteur et la versatilité des mesures gouvernementales, a conduit une entreprise pleine de promesses à une lente agonie.

L’inconstance de l’Etat sur la création d’Herakles (future filiale SNPE matériaux énergétiques et Snecma propulsion), le flou entretenu sur les futurs programmes de recherche, sa précipitation à filialiser le secteur défense-espace de SNPE nous font redouter des conséquences tragiques pour cette activité stratégique et ses emplois.

Nitrocellulose, autre filiale, supprime des emplois en France et délocalise son activité en Asie. Sa filiale Explosifs Civils vient de supprimer près de 80 des 130 emplois pour redresser ses résultats financiers et l’apprêter en vue de sa vente au fonds d’investissements Sagard.

La FCE-CFDT dénonce l’attitude du gouvernement qui, dans le même temps, affirme vouloir défendre l’emploi et l’avenir des industries chimiques en France, tout en supprimant des centaines d’emplois dans les entreprises dont il est actionnaire, sans leur donner les moyens de construire une véritable stratégie industrielle.

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