Avec la session de recherche tenue fin novembre, le comité directeur fédéral (CDF) a pris le temps de la réflexion et a identifié des pistes d’action quant aux nouvelles règles de représentativité instaurées par la loi.Trois journées motivantes !
Pour la première fois le Comité directeur fédéral a ouvert ses portes, et a invité pour ses travaux une trentaine de délégués syndicaux centraux issus de toutes les branches. Une participation élargie afin de confronter les points de vue quant aux conséquences pratiques de la mise en œuvre des nouvelles dispositions légales.
La loi du 20 août 2008 « rénove la démocratie sociale » et redéfinit les règles de la représentativité. Elle traduit dans le Code du travail la « position commune » signée le 9 avril 2008 par la CFDT, la CGT, le Medef et la CGPME. Désormais ce sont les résultats obtenus aux élections professionnelles qui déterminent la représentativité des organisations syndicales (avoir au moins 10 % des suffrages).
L’intervention d’un sociologue puis celle d’un représentant confédéral et le témoignage d’une équipe syndicale d’une part, mais aussi les points de vue des principaux négociateurs de la position commune (Medef, CGT et CFDT) d’autre part, ont été autant d’apports qui ont permis à la fois d’engager entre les participants et les acteurs des tables rondes les débats et d’ouvrir les séquences de travail en petits groupes. Des petits groupes pour faciliter les expressions du plus grand nombre sur tous les effets et les modifications (notamment la désignation des délégués syndicaux) qui interviennent avec les élections qui se déroulent depuis le 21 août 2008.
Les règles de la négociation et de validation des accords changent aussi pour ceux qui seront conclus dès le 1er janvier 2009.
« Convivial, surprenant et dynamique » les commentaires des participants soulignent ainsi le travail du collectif impulsé par le groupe projet fédéral qui a construit la session. Il s’agissait de susciter l’intérêt et de bousculer les certitudes des militants. Réflexion et débat autour de la compréhension des textes de la loi. « Nul n’est censé l’ignorer… mais encore faut-il la comprendre ». Et les yeux se sont écarquillés devant les images du film réalisé par la fédération. Une séquence « micro-trottoir » dans quatre entreprises pour un moment original de dialogue avec les adhérents CFDT et des salariés non syndiqués interrogés quant à l’image et aux actions de la CFDT au plus près du terrain. Et de se dire que ces réponses-là, ce n’est pas du cinéma !
Il n’en fallait pas davantage pour que s’engagent les discussions sur les pratiques syndicales et les services proposés aux adhérents.
Pour Patrick Pierron, secrétaire général de la fédération, qui concluait la session, « il est clair que de nombreuses équipes dans les entreprises sont percutées par la crise économico-financière et ses effets sur l’emploi. Mais dès maintenant, il nous faut réaliser un état des lieux précis de notre représentativité dans tous les secteurs, et ce, afin de se préparer pour gagner les élections et confirmer demain notre représentativité ». Quant à l’intégralité des débats et travaux, ils feront l’objet d’un prochain numéro d’Initiatives Syndicales.
