Le site nantais de Trelleborg est spécialisé dans la réalisation et la production d’ensembles, caoutchouc ou plastique, pour le secteur automobile.Il est constitué de plusieurs établissements, suite aux restructurations imposées par le groupe financier LAIRD, alors actionnaire du groupe DRAFTEX. Depuis, cette entreprise a été reprise par le groupe industriel suédois TRELLEBORG. 1300 salariés répartis dans 5 établissements travaillent sur ce site à l’histoire ouvrière riche. La section CFDT est restée « unique » après les bagarres juridiques. Une UES (unité économique et sociale) a été reconnue et près de 40 militants et militantes s’activent autour du délégué syndical central, Gilbert Barteau.
Avec ses 180 adhérents, la section Trelleborg devient la première section du syndicat Vendée Loire-Atlantique. Jean Paul Couroussé, secrétaire du syndicat a demandé à G. Barteau comment ils étaient parvenus à ce résultat.
Depuis la création du syndicat en 1997, c’est un solde positif de plus de 50 adhérents. Comment expliquez-vous cette progression ?
Par le travail reconnu des plus anciens élus et militants en CE, DP, CHSCT, Conseil Prud’hommes, Commission Formation Cela a contribué à faire venir des jeunes adhérents. La moyenne d’âge de la section a largement baissé et des jeunes, motivés, s’investissent.
Le développement est à l’ordre du jour des réunions de section qui ont lieu toutes les trois semaines. Dans un établissement, Polyspace, nous avons un délégué syndical, Angelo, particulièrement motivé pour proposer l’adhésion.
35 % des salariés sont syndiqués à la CFDT. Aux dernières élections, notre liste a recueilli 65 % des suffrages (+ 2,1 %).
Dans un autre établissement, Soratech, nous avons engagé une procédure aux Prud’hommes avec des adhérents sur des arriérés de salaires non versés. D’autres salariés sont venus nous rejoindre pour être soutenus par la CFDT.
Compte tenu des horaires de travail multiples, 2×8/ 3×8 / 4×6 week end, êtes-vous en contact avec les salariés ?
Avec tous nos militants et militantes, nous couvrons la plupart des équipes. C’est important pour rencontrer les salariés. Il y a également la permanence du CE. Mais nous nous heurtons à quelques difficultés car nous ne sommes pas présents dans toutes les équipes. La CGT par exemple est très implantée dans une équipe de nuit.
Informer tous les salariés demande des efforts. Il nous arrive de faire des visites le samedi après midi, au changement d’équipe. Nous recevons alors un très bon accueil de la part des salariés concernés.
Chez Prodyn, le personnel de production travaille en 4×6 (6 jours d’ouverture et 35 H en moyenne). Nous sentons qu’il y a de plus en plus de mécontentement. Nous allons commencer par lancer une enquête « Santé au travail » ; le problème des horaires de travail y est abordé.
Nous avons un bulletin d’info de la section, le T.I.C. (TRELLEBORG INFO CFDT), adressé aux adhérents et, ensuite, quelques exemplaires sont mis à disposition des salariés au restaurant d’entreprise.
Y’a-t-il un plan de travail de la section et quels axes priorisez-vous ?
Nous avons une réunion annuelle des militants (fin août) pour faire le point sur l’activité passée et fixer les grands axes d’actions pour l’année à venir.
Nous avons une priorité sur les conditions de travail et travaillons avec tous les membres de CHSCT sur une mission pour réduire les troubles musculo-squelettiques.
Nous suivons particulièrement la situation économique et l’emploi.
Le suivi des travaux de la branche Caoutchouc de la FCE nous intéresse aussi.
Tous ces travaux nous motivent. Certains parmi nous sont plus à l’aise pour proposer l’adhésion, établir le contact, mais c’est le travail d’équipe qui nous donne de bons résultats !
