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Se syndiquer : c’est agir pour le progrès social

Selon les conclusions d’une étude menée par deux écono-mistes du Fonds Monétaire International, Florence Jaumotte et Carolina Osorio Buitron, le recul du syndicalisme au cours des dernières décennies a eu pour conséquence la hausse des salaires pour les 10%...

Selon les conclusions d’une étude menée par deux écono-mistes du Fonds Monétaire International, Florence Jaumotte et Carolina Osorio Buitron, le recul du syndicalisme au cours des dernières décennies a eu pour conséquence la hausse des salaires pour les 10% de la population les mieux rémunérés au détriment des classes les moins favorisées. Cette étude contredit aussi les thèses les plus libérales qui présentent le syndicalisme comme un obstacle à la croissance économique. Elle valide le fait que le syndicalisme d’adhésion au même titre que le dialogue social est un axe de productivité plutôt qu’un frein au développement des entreprises.

Le constat est sans appel, depuis le début des années 1980 et la montée des thèses néolibérales, le taux de syndicalisation en France est passé de 25% à 7%, le taux le plus bas des 34 pays de l’OCDE. Un recul est observé dans tous les pays dans la même période. Les moyens d’action pour les salariés se sont donc amoindris et la fracture sociale s’est aggravée. La population la plus riche a vu ses revenus s’élever au détriment des plus pauvres, il n’y a pas eu l’effet de ruissèlement défendu par les doctrines les plus libérales.

L’urgence pour arrêter cette spirale infernale dans l’Hexagone et ailleurs est d’agir sur les causes de la désyndicalisation et d’adapter la représen-tation du personnel aux enjeux sociaux et économiques actuels. Notre organisation syndicale s’y emploie depuis de nombreuses années, la Fédération Chimie Energie met aussi la thématique développement et syndicalisation au cœur de ses orientations. Sans pour autant pouvoir reproduire ce qui se pratique au Danemark ou en Belgique, où se syndiquer, c’est avoir accès à la protection sociale ou aux caisses de chômage. Des incitations à la syndicalisation peuvent être envisagées. Le chèque syndical, le service à l’adhérent en sont des exemples. La mise en place du service « réponse à la carte » au sein de la CFDT, les actions de proximité auprès des salariés vont dans ce sens et doivent être développées. 

Renforcer la légitimité des syndicats, l’autonomie des partenaires sociaux et redéfinir le rôle et le mode de fonctionnement des Instances Représentatives du Personnel sont nécessaires pour réduire les inégalités et développer le progrès social. Issues de négociations entre partenaires sociaux, les lois sur la représentativité et sur la démocratie sociale en ont été une première étape. Pour la CFDT, le projet de loi en cours sur le dialogue social doit aussi poursuivre cet objectif et permettre ainsi la reconnaissance du syndicalisme. 

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