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Se donner les moyens d’assurer la cohésion sociale

Six mois après l’annonce du président de la République d’une loi de mobilisation pour l’emploi, le nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et de la Cohésion sociale présente son plan de cohésion sociale.

Six mois après l’annonce du président de la République d’une loi de mobilisation pour l’emploi, le nouveau ministre du Travail, de l’Emploi et de la Cohésion sociale présente son plan de cohésion sociale. D’une annonce à caractère électoraliste en janvier, le gouvernement a étendu son projet de loi sur l’emploi au logement social, à la politique de la ville et à la petite enfance.

Les votes sanctions des élections régionales et cantonales, confirmés aux élections européennes, ont modifié la donne : changement de ministre, nouvelle appellation du ministère, loi-programme sur cinq ans, approche globale du traitement de l’emploi, du chômage, de l’exclusion. Ne compter que sur la baisse des impôts pour relancer la croissance et ne miser que sur la reprise économique pour défendre l’emploi ont conduit à l’échec. La suspension des négociations sur les restructurations ne permet pas au ministre d’intégrer des dispositifs négociés de prévention des licenciements économiques et de reclassement des salariés. Ce statu quo, alors que le chômage reste à un haut niveau et que les plans sociaux se poursuivent, ne sert pas les intérêts des salariés.

Ce plan prévoit des mesures en faveur des jeunes sans qualification ou au chômage et permet de leur donner une nouvelle chance. Dynamiser l’apprentissage doit être rapidement réalisé, car deux années viennent d’être perdues par idéologie politique. L’objectif d’insérer 800 000 jeunes en cinq ans ne doit pas être un simple effet d’annonce. Nous voulons dès maintenant des garanties que les 250 millions d’euros estimés seront bien investis pour réaliser cette insertion.

Améliorer le dispositif du revenu minimum d’activité (RMA), en garantissant une protection sociale complète, est une exigence de la CFDT. La proposition d’un « contrat d’activité » aux bénéficiaires des minima sociaux de plus de 25 ans, nécessite là aussi des moyens importants de l’Etat et des collectivités locales. Tout dispositif pour réinsérer les exclus mérite mobilisation de tous les acteurs.

Le volet logement fait partie intégrante de notre lutte contre l’exclusion. Le plus surprenant est qu’il existe déjà, depuis octobre 2002, une loi programmée sur cinq ans, ambitieuse sur le papier mais qui connaît des difficultés d’application par manque de financement. L’enjeu premier est donc de trouver les moyens nécessaires et non pas de réécrire les lois à période régulière où les engagements financiers sont aléatoires, voire gelés au gré d’arbitrages ministériels. La décision de ne pas expulser les locataires de bonne foi est une bonne initiative qui nécessite une vigilance particulière pour ne pas être contournée.

La CFDT entend peser dans les débats à venir. Elle agit avec plusieurs associations en défendant des propositions communes pour l’emploi, pour le logement social, pour l’insertion et contre l’exclusion. Notre revendication d’états généraux du chômage et d’un accompagnement des chômeurs démontre notre volonté d’agir pour assurer une véritable cohésion sociale.

Mis en ligne le : 01.07.2004

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