Comme toutes les anciennes centrales thermiques et nucléaires d’EDF, les installations du CNPE St Alban contiennent de l’amiante en quantité importante. C’est pourquoi lors du départ en retraite d’un agent, l’employeur doit lui remettre une attestation d’exposition à l’amiante.
Depuis des mois, la section syndicale CFDT du site a alerté la direction, sur la non-conformité de ces attestations. Mais la direction ne veut rien entendre, mal conseillée par ses juristes nationaux.
Défendu par les avocats de la CFDT, un retraité de ce site a du aller aux prud’hommes pour obtenir une attestation conforme au Code du Travail. Ce tribunal a condamné l’entreprise à refaire cette attestation, avec une amende de 50 € par jour de retard et 1000 € au titre de l’article 700.
Ce déni récurrent n’est pas un cas isolé. Lors de la déconstruction de la Centrale Thermique de Loire sur Rhône, 300 tonnes d’amiante ont été enlevées des installations… Aux anciens exploitants de cette centrale, EDF a fourni des attestations « sans lien avec l’exposition subie » ou « a été exposé moins d’une heure par an » !
Il semble bien loin l’engagement du groupe EDF de « faire de la santé et de la sécurité de ses salariés une priorité » (accord responsabilité sociale du groupe EDF – 2005).
Les éléments que doit comporter l’attestation d’exposition à l’amiante :
– Description succincte des postes de travail
– Dates de début et fin d’exposition
– Dates et résultats des évaluations et mesures des niveaux d’exposition sur les lieux de travail
– Informations précises sur la nature des équipements de protection individuelle mis à disposition du salarié
– Description des équipements de protection collective
– Attestation ne doit contenir aucune mention sur la durée d’exposition