Le 17 avril dernier, le président et le secrétaire général du syndicat de Sanofi Aventis Japon, accompagnés du DRH japonais de l’entreprise, ont rencontré à Paris les syndicalistes français. Une rencontre qui se tenait le matin au siège du groupe, en présence de Françoise Pierre, secrétaire CFDT du Comité d’entreprise européen et de son adjoint CGT. Cette matinée a permis d’approfondir la connaissance réciproque des systèmes sociaux des deux pays, de la représentation des salariés, de la situation et des perspectives du groupe. Des formes de coopération ont aussi été évoquées.
L’après-midi, la délégation japonaise a participé, à la fédération, aux travaux de la liaison CFDT. Plus de 60 délégués syndicaux, venus de toute la France, l’ont accueillie. Après une présentation brève de la CFDT et de la FCE, la délégation japonaise a présenté, à son tour, les caractéristiques de son syndicalisme d’entreprise, obligatoire pour les salariés sauf pour les cadres, ses effectifs et sa place au sein de la Fédération UI Zensen, membre de la Fédération mondiale Icem. Elle a explicité comment il se structure au sein du groupe Sanofi Aventis, et a fait état des relations sociales chez Sanofi Aventis Japon.
Pour le syndicat japonais, l’emploi reste la priorité. « Et la productivité est essentielle, car elle permet d’améliorer les conditions de travail .» Le rôle du syndicat est alors de « discuter âprement sur la répartition des bénéfices créés ». Une rencontre qui n’a pas manqué de provoquer de nombreux échanges, montrant à tous la diversité des approches syndicales au sein d’une même entreprise, selon les pays et les cultures. De nombreux points ont suscité l’intérêt et le questionnement des militants français : le vécu de la fusion entre Sanofi et Aventis, la place des femmes dans le syndicat, la durée du travail, la retraite, le stress, etc.
La liaison CFDT a chaleureusement remercié la délégation japonaise pour sa disponibilité et sa pédagogie. Elle lui a souhaité une bonne continuation pour ce voyage qui se prolongeait le lendemain par une visite du site de R&D de Chilly-Mazarin, avant de s’achever sur le site de Francfort à la rencontre des syndicalistes allemands. En attendant une prochaine rencontre… au Japon !
