La FCE-CFDT et l’IG BCE ont écrit à J.-F. Dehecq pour lui réaffirmer leurs attentes sur une véritable stratégie industrielle et commerciale à long terme répondant aux besoins de santé, la sauvegarde et le développement de l’emploi, une gouvernance d’entreprise innovante avec le maintien d’administrateurs salariés ayant les mêmes droits et devoirs que les autres.
Concernant la gouvernance d’entreprise, le conseil d’administration comprendra 17 membres : 8 proposés par Aventis, 8 par Sanofi et un président déjà désigné, J.-F. Dehecq. Un conseil de surveillance d’Aventis a déjà soumis 8 noms, sans présence d’administrateurs salariés.
Appuyées par l’Emcef, la FCE et l’IG BCE ont défendu et revendiqué au moins 4 administrateurs salariés : 2 Allemands et 2 Français. Les deux directions se renvoient la balle pour savoir qui doit laisser des places. Devant ce blocage, une des solutions pourrait être l’augmentation du nombre d’administrateurs de la future société, et nous agissons dans ce sens.
Les dirigeants ne peuvent pas affirmer vouloir construire un groupe pharmaceutique européen et ne pas tenir compte des avancées effectuées chez Aventis (4 membres du conseil de surveillance sur 16 représentaient les salariés) et de l’importance culturelle allemande que représente la place des salariés dans les instances dirigeantes des sociétés.
Ce qui a été possible et innovant chez Aventis, hier, doit pouvoir perdurer chez Sanofi-Aventis demain. C’est le sens de l’histoire. On ne construit pas un groupe européen avec la seule culture française au risque de courir à l’échec au moins sur le plan social.
