Pour la FCE-CFDT, la détermination du salaire national de base doit être l’objet d’une réelle négociation entre les différents partenaires sociaux. Elle milite pour une application pleine et entière de l’article 45 de la loi du 10 février 2000 qui a introduit la négociation collective de branche.
Dans le cadre de la journée d’action sur les salaires relative à la branche des industries électriques et gazières (IEG) du 24 janvier, la FCE-CFDT a rencontré, à sa demande, les présidents des groupements d’employeurs des IEG pour demander l’ouverture d’une négociation collective sur les salaires. De même, elle a adressé un courrier au ministre de l’Industrie et des Finances reprenant l’ensemble des revendications ci-dessous énumérées.
La FCE-CFDT milite pour une application pleine et entière de l’article 45 de la loi du 10 février 2000, transposant dans le droit français la première directive européenne sur la libéralisation du marché de l’électricité, qui a introduit la négociation collective de branche dans les IEG. Pour la FCE, la détermination du salaire national de base ne peut plus reposer, comme avant, sur une simple discussion entre les pouvoirs publics et les opérateurs dominants que sont EDF et Gaz de France, mais doit être l’objet d’une réelle négociation entre les différents partenaires sociaux. Aujourd’hui, tous les producteurs, transporteurs et distributeurs d’électricité et de gaz, au-delà d’EDF et de Gaz de France, constituent la branche des IEG.
A cette fin, la FCE et les responsables de la branche patronale des IEG sont déterminés à agir auprès du ministre de l’Energie afin de mettre en conformité le statut actuel du personnel des IEG (article 9) avec l’esprit de la loi de février 2000. Cet article ne permet pas de réelles négociations de branche car il renvoie à la seule responsabilité du président d’EDF et du ministre de l’Industrie le soin de négocier, avec les organisations syndicales, le salaire national de base.
La FCE a rencontré, le jour même, le cabinet de François Hollande, Premier secrétaire du parti socialiste, pour évoquer le malaise des salariés des IEG qui souhaitent un partage équitable des fruits de la croissance et une juste reconnaissance de leurs efforts de productivité, incessants depuis de nombreuses années. Le cabinet de François Hollande s’est engagé, auprès de la FCE, d’intervenir auprès du ministre de l’Industrie afin que ce dernier publie, avant les élections présidentielles, un nouveau décret permettant la libre négociation collective de branche sur les salaires dans les IEG.