A la première réunion paritaire de négociation des salaires minis de la branche chimie le 16 décembre 2004, la chambre patronale n’a donné aucun signe volontariste.
A la première réunion paritaire de négociation des salaires minis de la branche chimie, le 16 décembre 2004, la FCE-CFDT a proposé que le premier coefficient soit supérieur au Smic, ce qui représente une augmentation de 44 %.
En effet, les 4 premiers coefficients sont inférieurs au Smic. Et au 1er juillet 2005, ce seront les 6 premiers coefficients, c’est-à-dire la quasi-totalité de l’avenant I (soit 30 % des salariés), qui seront percutés par l’augmentation du salaire minimum.
La FCE a aussi proposé que la valeur du point augmente de 8,53 % : 5,53 % de reliquat du passé + 3 % au titre de l’inflation prévisionnelle et de la croissance prévisionnelle de la chimie en 2005. Car depuis des années, la valeur du point continue à dériver et les salaires moyens réels sont supérieurs de 20 à 75 % aux minima de branche. La FCE a par ailleurs proposé, comme elle l’avait déjà fait en 2003, d’entamer une négociation sur la politique de branche pour revoir le système salarial de la convention collective. L’objectif est de reconstruire un système salarial attractif. Elle a proposé qu’un calendrier de rattrapage de la valeur du point soit élaboré.
En réponse, la chambre patronale n’a fait aucune proposition chiffrée sur les minis. Et a prétexté qu’elle n’avait aucun mandat pour réévaluer la valeur du point ! Elle a fait état du blocage du système actuel en matière de salaires minis. Et a proposé d’ouvrir la négociation sur les rémunérations en globalisant le concept, c’est-à-dire en y intégrant la notion de rémunération annuelle, d’épargne collective et d’épargne retraite. Elle devrait adresser aux organisations syndicales un projet d’accord concernant cette négociation. La FCE a précisé les éléments incontournables qu’elle souhaite y trouver, notamment le maintien de références mensuelles et l’établissement d’une formule binôme sur les minis.
Alors que la réflexion est engagée sur l’avenir de la chimie à l’horizon 2015 et sur l’attractivité de la branche avec le ministère de l’Industrie, il reste inconcevable que la chambre patronale ne donne aucun signe volontariste sur les salaires minis. Le salaire reste pour les salariés un indicateur fort d’attractivité et de reconnaissance de leur travail. A la prochaine paritaire, la chambre patronale devra faire des propositions concrètes !