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Salaires minis et annualisation

Les négociations salariales ont amené leur lot de mauvaises nouvelles en fin d’année 2002 dans deux conventions collectives de la pharmacie : la répartition et l’industrie.


Les négociations salariales ont amené leur lot de mauvaises nouvelles en fin d’année 2002 dans deux conventions collectives de la pharmacie : la répartition et l’industrie.

La paritaire dans la répartition a été l’occasion pour le patronat de déplorer les mesures gouvernementales détaxant les ventes directes des laboratoires et dégradant le contexte économique des grossistes-répartiteurs. Dans ces conditions, nos revendications pour 2003 (le pied de grille à 1 154,30 euros et une progression de la grille de 6,90 % dont 2,09 % de différentiel RTT et 0,50 % au titre de complément 2002) n’avaient pas plus de chance d’être entendues que celles des autres fédérations. Faute d’accord cette année, une recommandation patronale s’appliquera à 2 % (1 % au 1er février et 1 % au 1er septembre) venant en plus des 2,09 % de revalorisation au 1er janvier (au titre de l’accord RTT).

L’industrie pharmaceutique vient de changer son appellation : soucieuse d’améliorer son image, elle vient d’opter pour LEEM (les entreprises du médicament) afin d’éliminer le terme industrie contenu dans Snip. Plutôt que de changer de nom, on peut penser qu’il vaudrait mieux changer de méthodes, tant sur le plan éthique que social. Sur les salaires, le patronat a fait la démonstration de son mépris des partenaires sociaux et des accords signés. Il a refusé de négocier les minis mensuels si nous n’acceptions pas simultanément leur abandon pour un système annualisé. En négociant avec le seul syndicat FO le passage à des salaires minis annualisés (l’accord signé à la sauvette le 12 décembre nous est parvenu le 17 décembre), non seulement il a ignoré les 5 autres organisations, représentatives de la grande majorité des salariés de l’industrie pharmaceutique, mais il supprime à court terme la garantie mensuelle inscrite dans la convention collective. Par la même occasion , la chambre patronale ne respecte plus sa signature de l’accord “classifications et salaires” que nous avons signé en 1994 et qui est toujours en vigueur ! Tout cela pour une grille au 1er janvier qui ne débute qu’à 1 069,92 euros et des “salaires” annualisés à 14 304 euros en 2004 et 14 876 euros en 2005, malgré l’inclusion des avantages en nature et des primes de 13e mois ou “de même nature” (primes de vacances, de bilan…). Ainsi les salariés payés sur 13 mois se voient proposer des montants inférieurs au résultat des lois Fillon…

L’intersyndicale a déclenché un droit d’opposition sur la réduction ou la suppression d’un certain nombre d’avantages pour les salariés et alerté les médias par une conférence de presse le 20 décembre. La FCE, en tant que signataire de l’accord classifications, a rappelé au LEEM qu’il doit respecter sa signature.

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