Un accord majoritaire vient d’être signé dans la branche Caoutchouc sur les salaires minima. La FCE-CFDT en est signataire.
Le 11 janvier dernier, après avoir recueilli l’avis unanime de ses équipes sur l’ensemble du territoire, la FCE-CFDT a décidé de signer l’accord salarial négocié dans la branche Caoutchouc lors de la réunion paritaire du 26 novembre 2007. Accord majoritaire, puisque ratifié, côté patronal, par le Syndicat national du Caoutchouc et des Polymères (SNCP) et l’Union des syndicats des PME (Ucaplast) et, côté syndical, par la CFDT, FO-CGT et la CFTC. La CGT et la CFE-CGC ayant choisi de ne pas signer cet accord de branche.
La réunion de négociation paritaire du 26 novembre avait clairement fait évolué les choses. La chambre patronale y avait en effet clairement exprimé sa volonté de ne plus remettre en cause l’accord salarial de 1984, comme elle le faisait systématiquement depuis plusieurs années. La chambre patronale ne demandant plus dès lors la déconnection de la prime d’ancienneté par rapport à la valeur du point, toutes les espérances étaient alors permises pour trouver un accord.
D’autant que, rappelons-nous, à l’exception de l’année 2005 où seule la FCE-CFDT avait été signataire d’un accord sur les salaires minima, la branche Caoutchouc est restée dix années sans accord salarial… Et l’effet conjoint de la non évolution des minima et de l’augmentation du Smic a eu pour conséquence de repasser les huit premiers coefficients de la grille salariale en dessous du Smic, et d’opérer un tassement de plus en plus important de la grille (4,68 euros entre les coefficients 130 et 225).
Pour la FCE-CFDT, la rénovation des dispositions conventionnelles en matière de salaires constitue un des éléments essentiels pour favoriser l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés et réduire les inégalités qui existent entre eux. Toutes les sections syndicales d’entreprise de la CFDT se mobiliseront pour que cet accord de branche soit appliqué dans son intégralité, après qu’il ait été étendu par le ministère, le plus rapidement possible dans toutes les entreprises, et notamment les plus petites. Dès le mois de mars, les membres du Comité national de la branche essaieront de dresser un premier bilan de son application.
LES DISPOSITIONS ESSENTIELLES DE L’ACCORD
La valeur du point passe de 5,71 à 5,85 ?, soit une augmentation de 2,5 %.
Tous les coefficients inférieurs au coefficient 240 (à l’exception du coefficient 130) sont revalorisés par le déplacement du point de raccordement du coefficient 225 au coefficient 240.
Le salaire minimum hiérarchique au coefficient 240 passe à 1404 euros.
Plus aucun taux effectif garanti n’est inférieur au Smic.
Si le Smic était revalorisé avant l’ouverture de la prochaine paritaire salaires en 2008, le minima au coefficient 130 serait réajusté et les taux effectifs garantis recalculés en conséquence jusqu’au nouveau point de raccordement 240.
L’accord sera étendu avant son application, ce qui permettra à tous les salariés du secteur du Caoutchouc de pouvoir en bénéficier, que leur entreprise soit ou non adhérente à la chambre patronale.