Si la négociation salariale est bien conclue dans l’industrie chimique, l’accord reste cependant suspendu aux signatures patronales.
Après la signature d’un accord salarial, le 19 avril 2006, par la FCE-CFDT, la CFTC et la CFE-CGC qui permettait de revaloriser les minima de tous les salariés de l’industrie chimique (+ 4,15 % pour le cœfficient 130), l’ensemble des acteurs s’était retrouvé en fin d’année pour une nouvelle réunion de négociation des salaires minima.
Le 11 janvier dernier, les cinq organisations syndicales concernées ainsi que la délégation patronale composée de l’Union des Industries chimiques (UIC) et de sept fédérations associées, se retrouvaient dans les locaux de l’UIC pour la seconde et ultime séance de négociation.
Au terme de cette longue journée de négociation, entrecoupée de plusieurs suspensions de séance, l’UIC a remis aux organisations syndicales un projet définitif soumis à signature. Il comporte une revalorisation de 1,9 %, applicable au plus tôt le 1er avril 2007 si le ministère de l’Emploi étend d’ici là l’accord aux entreprises non adhérentes à la chambre patronale. Pour la FCE-CFDT, la revalorisation des salaires constitue bien un des éléments essentiels pour dynamiser l’attractivité des métiers de la chimie, réduire les inégalités entre salariés, et favoriser l’amélioration de leur pouvoir d’achat.
Cependant, trois des fédérations patronales associées à l’UIC (les fédérations de la Parfumerie, des Corps gras et des Peintures) ont émis des réserves à leur signature de l’accord. Une nouvelle fois, force est de constater les difficultés pour la chambre patronale de parler d’une seule voix. Alors que demain des chantiers importants nous attendent pour l’avenir de la chimie, comment créer les conditions d’un vrai dialogue social si des divergences se font de plus en plus jour au sein de la chambre patronale ?
Pour la FCE, il est impératif que les accords signés s’appliquent à l’ensemble des salariés des entreprises de l’industrie chimique. Le 15 janvier 2007, la grande majorité des membres présents lors du Comité national de branche extraordinaire, ont donné un avis favorable à la signature de l’accord salaires par la fédération, mais l’ont conditionné à la signature préalable de toutes les fédérations associées à la chambre patronale.