Les deux journées de travail du Comité national de la branche Chimie ont été consacrées aux négociations de branche. L’accent a été mis sur les salaires et les rémunérations. Un débat constructif.
Faire le point de l’accord sur les salaires minima d’avril 2006 et préparer le prochain rendez-vous paritaire de fin d’année. » Ainsi centré sur le point majeur du moment, le travail du Comité national de la branche (CNB) Chimie des 19 et 20 octobre s’est engagé par un tour de table au cours duquel les participants ont fait état de la mise en application de l’accord sur les salaires minima signé en avril dernier, puis étendu par le Ministère le 1er juillet. « Cet accord, qui présente de réelles avancées et met fin à dix années d’échec sur le sujet, ouvre la voie d’une nouvelle dynamique sociale », commentait alors la FCE-CFDT.
Mais son application souffre d’un handicap. En effet, un article de la Convention collective nationale des Industries chimiques, non modifié lors de la mise en œuvre de la réduction du temps de travail, maintient pour le calcul des salaires minima une référence horaire à 38 heures. Un alibi de circonstance pour certaines entreprises qui ont décidé de ne pas respecter leurs propres accords ou usages sur les salaires. D’autres appliquent les 35/38e sur le complément de salaire instauré pour relever les salaires les plus bas de la grille. Chez d’autres chefs d’entreprise encore, l’inventivité aux dépens des salariés est au rendez-vous : pour éviter d’augmenter les salaires, ils en viennent à intégrer des primes dans le salaire de base. D’autres enfin, ont tout simplement décidé de ne pas mettre en œuvre l’accord que l’extension rend pourtant applicable à tous…
Bref, ce constat renforce le CNB dans sa démarche de réaliser avec les équipes syndicales une « enquête salaires » afin de recueillir toutes les informations sur les conditions d’application de l’accord. Les informations qui seront collectées, alimenteront le prochain rendez-vous de négociation sur le sujet.
Le CNB a complété le chapitre des négociations de branche en dressant la liste des thèmes à négocier au cours des prochains mois. Les travaux se sont conclus par la définition des conditions de négociation, concernant notamment la composition des délégations et des groupes de travail.