Avec l’ampleur des crises successives subies à l’échelle mondiale, l’emploi industriel ne cesse de reculer. La définition d’une nouvelle politique industrielle européenne s’impose donc comme un des facteurs essentiels de la poursuite d’un développement économique et social équilibré de l’Europe.
Pour répondre à ce défi européen, nous devons considérer l’énergie comme la clé du développement économique de notre société. Aujourd’hui, la majeure partie des sources de production sont des matières premières épuisables et certains des modes actuels de production et de consommation menacent l’environnement. Il est donc vital pour l’avenir de l’humanité que chaque pays s’engage le plus rapidement possible pour une énergie durable.
Pour atteindre cet objectif d’une énergie durable, la transition énergétique en devient l’un des enjeux majeurs. Ce nouveau modèle doit être basé sur une économie bas carbone soucieuse de toutes les matières premières, de la biodiversité et de la santé environnementale. Appuyé sur des changements de comportements individuels et collectifs, il conduira à des mutations, y compris sociales.
Cependant pour dépasser les crises successives que le monde traverse, la recherche de la construction de modèles alternatifs de croissance nécessite assurément un renouveau du contenu et des pratiques du dialogue social, une volonté partagée de renforcer la démocratie sociale aux côtés de la démocratie politique et une revitalisation de la négociation collective. L’enjeu est d’apporter les meilleures réponses à un traitement social des évolutions attendues dans le monde du travail et dans la société plus généralement. En ce sens, la question de la compétitivité reste déterminante. Une approche commune, actée par une partie des partenaires sociaux, met en avant la nécessité d’une compétitivité durable, articulée autour des trois piliers, économique, social et environnemental. C’est essentiel car le climat social devient de plus en plus tendu et dégradé, les multiples dossiers à traiter toujours plus lourds et plus complexes. Le rôle du syndicalisme est mis à mal ce qui nécessite l’obtention de résultats concrets apportés aux salariés.
La CFDT s’est construite avec des valeurs principales qui font de l’Homme l’acteur de ses choix de vie, pour développer un monde plus équitable et durable : émancipation et solidarité, autonomie, démocratie et respect des libertés. Aujourd’hui plus que jamais, il nous faut les défendre, pour assurer durablement un futur aux salariés et aux jeunes qui entreront demain dans la vie active.
