Cela fait plus d’un an que la CFDT met en garde contre les dangers liés à l’ouverture du capital de RTE et à la sortie de RTE du groupe EDF.
Aujourd’hui, la menace semble se préciser, EDF ayant annoncé en octobre dernier son intention de céder pour plus de 10 milliard d’euros d’actifs d’ici 2020 en vue de faire face à ses pressants besoins de financements : reprise d’AREVA NP, remboursement de 1,4 Md€ d’aides d’Etat, surcoûts de l’EPR de Flamanville, projet d’EPR à Hinkley Point, programme » Grand Carénage « … N’en jetez plus ! Ce n’est pas la cession de quelques actifs en Hongrie, en Pologne ou en Italie qui permettra de lever les sommes nécessaires.
Dans ce contexte, la cession de tout ou partie du capital de RTE est sérieusement posée. Les rumeurs ont été relancées le 5 novembre par le directeur financier d’EDF. Celui-ci a en effet indiqué qu’EDF ne contrôlait pas la société RTE  » pour des raisons réglementaires « et qu’il avait l’intention de participer  » à la définition du plan stratégique de RTE « . Les observateurs en ont déduit que l’éventualité d’une cession se précisait.
La CFDT est opposée à la sortie de RTE du groupe EDF car celle-ci ouvrirait la voie à la privatisation d’EDF et donc du parc nucléaire. Elle est aussi opposéeà une cession de capital à des opérateurs financiers préoccupés exclusivement par la rentabilité à court terme.
Avec la CFDT, dites haut et fort votre attachement au service public et à un GRT 100% public faisant partie intégrante du groupe EDF, en posant 2 heures de grève le mercredi 9 décembre 2015.