La question des risques industriels majeurs (RIM) doit être prise en charge par toutes les équipes syndicales de la même façon que l’action revendicative
Les établissements « Seveso » et les installations nucléaires de base sont concernées. La sécurité des procédés (la sureté dans le nucléaire) doit être démontrée tous les jours pour assurer la pérennité de ces sites. C’est un enjeu majeur pour la sécurité des salariés et leurs emplois. Pour cela, l’organisation du travail, la formation, la reconnaissance, l’ambiance sont des facteurs essentiels pour tenir l’objectif. Tous ces thèmes sont inscrits dans la liste de l’action revendicative CFDT, il suffit donc de les mettre en cohérence avec la réflexion sur les Risques industriels majeurs. Ce sera l’objet du prochain rassemblement des militants des industries à risques, le 22 novembre prochain. Le Comité de pilotage RIM propose de bâtir cette journée sur la base d’expériences d’équipes syndicales ayant réussi à établir un dialogue constructif avec les directions, les organismes de contrôle et les autres parties prenantes dans le débat sur les risques industriels. Un appel à contribution va être lancé auprès des syndicats et des membres du réseau RIM.
D’autre part, le secteur RIM a en préparation deux fiches thématiques sur « l’enquête post accident » ainsi que les missions du CHSCT dans un site à risque, et « la prise en charge des CHSCT élargis » (prise en compte des entreprises extérieures sur un site Seveso seuil haut ou nucléaire dans la démarche sécurité). Le comité de pilotage RIM s’est également saisi de la question de la directive européenne « séismes » pour en mesurer les implications sur les installations françaises avec éventuellement, l’édition d’une fiche sur ce thème.
La FCE-CFDT est investie depuis plusieurs années dans la démarche sur les Facteurs humains et organisationnels de la sécurité (FHOS) en relation avec l’Institut pour une culture de sécurité industrielle (ICSI.) Aujourd’hui plusieurs entreprises ont décidé de la mettre en pratique mais les équipes syndicales ne perçoivent pas clairement sa mise en œuvre, et surtout elles ne sont pas associées à la démarche. Pourtant celle-ci engage largement les salariés et l’organisation du travail. Il n’est donc pas concevable que les salariés avec leurs organisations syndicales ne soient pas consultés. Le secteur fédéral RIM va s’engager pour accompagner dans cinq entreprises et groupes industriels les équipes militantes dans leur action revendicative sur ce sujet.
