Les 27 et 28 septembre derniers, se déroulaient dans les Bouches-du-Rhône les 9e Rencontres de Fos-sur-Mer des Eco-maires, Association des maires pour l’environnement et le développement durable. La FCE-CFDT y est intervenue dans le cadre d’un débat sur les études de danger, préparé par l’Institut pour une culture de la sécurité industrielle (Icsi). Elle a rappelé toute l’importance de la concertation autour des établissements à risques industriels majeurs.
Il faut bâtir les éléments d’une confiance lucide. Le vice-président des Eco-maires.
Cette concertation, bien que loin d’être parfaite, a toutefois largement progressé depuis les années 90. Elle vise plusieurs objectifs : éviter le « syndrome de l’habitude » en obligeant en permanence à présenter les efforts faits pour assurer la sécurité des sites, obliger à échanger sur les contraintes de chacun (réglementaires pour l’industriel, nuisances pour les riverains), fixer des cibles de progrès et mesurer leur atteinte. Aujourd’hui, la concertation est organisée dans les Comités locaux d’information et de concertation (Clic) et les Comités locaux d’information (Cli) où les représentants du personnel sont invités à siéger. La FCE s’organise pour que les mandatés CFDT disposent d’outils leur permettant d’assumer leur mandat. Une fiche est d’ailleurs en préparation pour répondre à cet objectif.
La FCE a aussi rappelé que l’acceptation par la société des sites à risques industriels dépendait pour beaucoup de la confiance que la population riveraine avait dans la qualité du respect de son environnement (sécurité, rejets, odeurs, bruits, communication, etc.). Cette confiance que l’on veut lucide, passe aussi par la présentation des organisations de gestion des installations et des interventions en cas de marche dégradée ou d’accident.
Enfin, plusieurs interventions auront souligné la nécessité de présenter un rapport de l’étude de danger qui soit à la fois non technique et fiable. Elément essentiel de la capacité à mener un débat démocratique auquel les citoyens, qui ne sont pas des experts, peuvent participer sans frustration. Le guide sur le sujet que prépare actuellement l’Icsi, prend ainsi toute son importance.
