La FCE considère la paritaire du 28 février comme positive. Une dynamique commune s’est engagée pour renforcer l’accord de 1992 sur « l’amélioration des conditions de travail, d’hygiène et de sécurité ». Il reste toutefois à concrétiser cette avancée car des points d’achoppement apparaissent avec l’UIC.
Lors de la réunion paritaire du 9 janvier, l’objectif de la FCE visait à améliorer l’accord de 1992. Le travail en bonne intelligence avec certaines organisations et la volonté collective d’aboutir ont mis la délégation patronale devant ses responsabilités.
Suite à l’interfédérale CFDT/CFTC/CFE-CGC/CGT du 27 février, la FCE a porté une déclaration liminaire qui a permis d’adopter une position commune entre organisations syndicales sur la nécessité de négocier prioritairement les conditions du recours aux entreprises extérieures. Cette démarche partagée permet de traiter le thème des entreprises extérieures. Avec comme toile de fond le projet de loi sur « la maîtrise des risques technologiques », d’autres thèmes seront abordés : négociation sur l’évaluation et la gradation des risques, la santé au travail, le travail de nuit
La FCE a soumis à la négociation un texte encadrant les recours aux entreprises extérieures. La prochaine paritaire du 5 avril sera consacrée à son approfondissement. Les propositions de la FCE sur l’encadrement du recours aux entreprises extérieures reprennent les points suivants : la définition de critères d’habilitation et de validation des entreprises extérieures ; le suivi des indicateurs de celles-ci ; la formation des salariés des entreprises extérieures ; les problématiques de la sous-traitance en cascade ; l’implication des instances représentatives du personnel, et notamment le CHSCT ; le développement d’un partenariat durable entre entreprises utilisatrices et extérieures dans le but d’améliorer les conditions de travail, de renforcer le professionnalisme, de réduire la précarité des salariés des entreprises extérieures.
La suite reste toutefois à nuancer. L’UIC considère en effet que les PME ne peuvent satisfaire aux exigences de sécurité à la hauteur attendue par les organisations syndicales. Elle envisage un accord incitatif et non contraignant. Et l’habilitation d’entreprises extérieures par un organisme indépendant lui semble problématique.
La FCE entend peser sur les négociations afin de parvenir à un accord innovant au sein des industries chimiques.