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Rhodia cède ses additifs alimentaires

Rhodia se prive d’activités rentables dans le seul but de se désendetter.

Rhodia se prive d’activités rentables dans le seul but de se désendetter.

Le 20 octobre, la direction annonçait au comité d’entreprise européen (CoEE) son plan de « sauvetage » du groupe : cessions d’actifs pour 700 M d’euros, augmentation de capital comprise entre 300 et 500 M d’euros, et plan de réduction des frais fixes de 165 Me qui, selon nous, entraînera entre 2 000 et 3 000 suppressions d’emplois. Toutes les organisations syndicales, le CoEE et le comité de groupe France donnaient un avis défavorable à ce plan.

La direction de Rhodia annonce aujourd’hui la cession de ses additifs alimentaires à Danisco, groupe danois de 2,2 milliards d’e de chiffre d’affaires (CA), une rentabilité de 14 % et l’objectif de doubler son CA d’ici 2005.

La cession concerne les cultures et ferments lactiques, les hydrocolloïdes et divers produits de protection des aliments. Elle touche 11 implantations industrielles dans le monde, dont 5 en France (Melle, Dangé, Epernon, Sassenage et Vinay), et impacte 22 chercheurs du centre de recherche d’Aubervilliers. 870 emplois sont transférés, dont 580 en Europe et 338 en France.

La CGT a donné un avis défavorable au CoEE, mais favorable au CCE et dans les CE. La CGC, un avis défavorable au CoEE, favorable au CCE et s’est abstenue au CE. Seule la CFDT, restée constante dans son positionnement, a donné partout un avis défavorable. Car le projet divisera le site de Melle en deux entités, fragilisant de fait la partie non cédée. Rhodia se prive en outre d’activités rentables, dans le seul but de se désendetter. Et cela n’empêchera pas les autres restructurations de se poursuivre ! Au contraire, le résultat de cette vente servant à réduire la dette (et non à investir), les résultats ne seront plus au rendez-vous en 2005. D’où de nouvelles suppressions d’emplois en perspective dans le groupe pour tenir les objectifs négociés avec les banques. La direction a déjà prévenu que 2005 devra supporter une nouvelle crise de liquidité ! C’est surtout une « bonne affaire » financière à très court terme pour Rhodia. Enfin, Danisco refuse de donner des garanties écrites sur l’après-cession en termes de gestion des salariés, de statuts et d’éventuelles suppressions d’emplois après la vente. Pire, lors du CCE, le représentant de Danisco a déclaré « qu’il n’y aura peut-être pas de place pour tout le monde » !

La CFDT a demandé que se rencontrent les organisations syndicales, la direction et Danisco afin de traiter des
questions sociales. La direction s’y est dite favorable. A suivre.

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