Le Président de la République lors de la conférence environnementale de septembre 2012, a décidé d’engager la France dans la recherche d’un nouveau modèle de société. Après deux années de concertation et de nombreuses consultations citoyennes dans lesquelles la CFDT s’est fortement investie, le projet de loi « transition énergétique pour une croissance verte », se voulant l’aboutissement de ce chantier, est aujourd’hui en débat à l’Assemblée nationale.

Ce projet de loi n’apporte pas toutes les réponses face aux défis qui s’ouvrent à nous. Il engage la France vers le chemin de l’efficacité et de la sobriété énergétique. Notre pays s’inscrit dans des engagements ambitieux de réduction des gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030 et de division par 4 à l’horizon 2050, de réduction de la consommation d’énergie finale de 50% en 2050, de réduction de consommation d’énergies fossiles de 30% en 2030 et de développement des énergies renouvelables. Malheureusement, la question de la politique énergétique européenne, pourtant essentielle à nos yeux, est absente du projet.

La FCE-CFDT s’est largement exprimée dans le cadre de ce débat, faisant valoir ses revendications et critiques sur le projet de loi, en particulier sur les questions concernant plus directement ses secteurs industriels. Sur le rythme inatteignable de la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité (50% en 2025), sur l’ouverture à la concurrence des concessions hydrauliques compromettant le devenir du secteur, sur l’avenir du raffinage pétrolier déjà
durement touché ces dernières années. Cela nous a conduit à déposer un amendement visant à créer un plan de programmation pluriannuel de l’emploi et des compétences pour mieux prendre en charge les transitions professionnelles des salariés. Enfin, le financement de la transition énergétique est un point essentiel qui n’est pas encore assuré, loin s’en faut.

A l’opposé des positions dogmatiques ou démagogiques de certains, la CFDT s’est voulue constructive et revendicative afin de réellement peser sur les choix des parlementaires y compris en s’associant avec d’autres acteurs de la société civile pour être plus écoutée.

Qualifiée par certains de troisième révolution industrielle, la période à venir, interpelle notre action et notre stratégie syndicale. Construites avec nos militants, nos orientations seront à faire partagerà l’ensemble des salariés et des citoyens pour faire de la transition énergétique une réussite économique, sociale et environnementale.