Le réseau fédéral Formation professionnelle continue (FPC) s’est réuni le 18 décembre dernier en présence de Jean-Paul Sancy, chargé de mission confédéral.
La loi prévoit que les accords FPC soient renégociés au bout de trois ans. Dans plusieurs branches, ces renégociations auront lieu en 2008. Ainsi, dans la branche Chimie, une première paritaire s’est déjà tenue sur le sujet. Dans les branches Pétrole et Plasturgie, des Commissions paritaires nationales pour l’emploi (CPNE) sont programmées. Dans la branche Caoutchouc, la section professionnelle paritaire (SPP) de l’Agefos-PME s’est mise en place au 1er janvier.
Point commun à toutes les branches, les budgets des fonds de mutualisation (0,5 % de la masse salariale pour les entreprises de plus de dix salariés et 0,15 % pour les autres) explosent, du fait de l’augmentation des demandes de droit individuel à la formation (Dif), ainsi que des contrats et périodes de professionnalisation. Il faudra donc nécessairement se donner des priorités en 2008. Second constat partagé, ce sont les catégories les moins qualifiées qui profitent le moins de la formation.
Quelles sont alors les priorités lors de la renégociation d’un accord de FPC ? Il faut demander un bilan quantitatif et qualitatif le plus détaillé possible en CPNE, mettre en place des actions pour favoriser l’accès des salariés les moins qualifiés à la formation, former à l’entretien professionnel les salariés et leur hiérarchie, réfléchir à des plafonnements financiers par entreprise ou catégorie professionnelle pour limiter les inégalités. De vrais dossiers, avec lettre de motivation, doivent être remplis pour les demandes de Dif de manière à éviter les formations à la seule initiative de l’employeur. Le Dif doit servir à l’évolution des compétences, et non pas à des formations obligatoires ou d’adaptation au poste de travail.
La prise en charge de la FPC par les sections syndicales reste très inégale. C’est pourquoi la confédération a construit un module de formation destiné aux équipes intéressées. Un module auquel se formeront les formateurs les 3 et 4 avril prochains.
