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Retraites : un défi toujours à relever

De 1930 à 2000, l'espérance de vie des Français est passée de 55 à 75 ans pour les hommes, et de 60 à 82,5 ans pour les femmes. C’est un formidable progrès social.

De 1930 à 2000, l’espérance de vie des Français est passée de 55 à 75 ans pour les hommes, et de 60 à 82,5 ans pour les femmes. C’est un formidable progrès social. Et la proportion de personnes âgées va continuer de s’accroître. Autant dire qu’elle va représenter un enjeu de société de plus en plus crucial, en termes de santé, de services à la personne, de consommation, de loisirs, etc.

Concernant le financement des retraites, des réponses durables sont encore à trouver. Quelle part de la richesse nationale sommes-nous prêts à y consacrer ? Qu’est-ce qui, dans le cadre d’une gestion paritaire, est du ressort des seules cotisations sur les salaires ? Qu’est-ce qui relève de la solidarité nationale financée par tous les revenus du capital, du travail et de l’inactivité ? Selon l’évolution de la croissance économique et du taux de chômage, les besoins de financement seront différents. D’après le Comité d’Orientation des Retraites (COR), ils passeraient de 12,8% du PIB (produit intérieur brut) en 2003, à 13,6% en 2020 si le taux de chômage était ramené à 4,5% ; à 14,4% si le taux de chômage était de 9%. Croissance économique, emploi et financement de la protection sociale sont donc bien étroitement liés. C’est pourquoi ils nécessitent de construire de nouvelles solidarités.

Pourtant, nous devons faire face à de multiples contradictions. D’un côté, le patronat revendique un allongement conséquent de la durée des cotisations pour que les salariés travaillent au delà de 60 ans.

Et dans le même temps, les entreprises excluent de plus en plus les salariés âgés au travers de plans sociaux ou de mesures d’âge, en utilisant notamment les financements publics. La France est ainsi devenue l’un des pays européens où le taux d’emploi des seniors est le plus faible. Seulement 39% des salariés ont plus de 55 ans en France, contre 78% en Suède. La négociation sur l’emploi des seniors, qui se conclura le 10 novembre prochain, n’apportera pas de recettes miracles. C’est le comportement des employeurs qui doit profondément changer. Ils doivent considérer les salariés âgés comme une richesse et leur proposer des conditions de travail adaptées.

La Loi Fillon d’août 2003 n’avait pas clos le dossier retraites. Deux ans plus tard, pourtant, tous les décrets d’application ne sont toujours pas publiés et certaines mesures n’existent toujours pas : les retraites progressives, la cotisation des temps partiels, les carrières longues dans la fonction publique, etc. Dès lors, quelle confiance accorder à la parole de l’Etat ? Pour autant, l’action de la CFDT devra se poursuivre. Elle a déjà permis à 207 700 salariés du secteur privé de partir en retraite dans le cadre des carrières longues. De nouveaux rendez-vous sont prévus à partir de 2008 pour encore faire évoluer le système.

Pour la CFDT, il s’agira d’élargir la base de financement au delà des revenus du travail, de réduire les inégalités de toutes natures, de tenir compte de la pénibilité au travail dans la durée des cotisations et l’âge de départ à la retraite. La CFDT, avec lucidité et ambition, cohérente avec ses valeurs, agira pour préserver un haut niveau de retraite et faire progresser les basses pensions.

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