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Retraités : qui sont-ils ?

Il y a aujourd’hui en France 44 retraités pour 100 actifs. Les catégories socioprofessionnelles d'origine restent une des principales sources d’inégalités entre retraités.


Il y a aujourd’hui en France 44 retraités pour 100 actifs. Les catégories socioprofessionnelles d’origine restent une des principales sources d’inégalités entre retraités. Les ouvriers sont ceux qui cotisent le plus longtemps et peuvent profiter le moins de leur retraite. Les femmes retraitées disposent, elles, d’un revenu inférieur de 42 % à celui des hommes.

Combien sont-ils ?

De 1960 à 2001, le nombre de retraités du régime général (secteur privé) est passé de 2,34 à 9,94 millions. Il s’est multiplié par 4,2. En ajoutant les retraités du secteur public, on aboutissait, fin 2000, à 12,18 millions de retraités. 79,5 % des retraités étaient issus du régime général, 20,5 % du secteur public.

Il y a aujourd’hui 44 retraités pour 100 actifs. L’allongement de l’espérance de vie et le papy boom vont considérablement faire augmenter le nombre de retraités au sein de la population. En 2020, il y aura 60 retraités pour 100 actifs. En 2040, il y en aura 83 et 21,6 millions d’habitants auront plus de 60 ans, soit une personne sur trois contre une sur 5 en 2000. Cela nécessitera l’adaptation des infrastructures, de la politique de santé et de la prise en charge de la dépendance.

Où vivent-ils ?

Les retraités vivent principalement en Ile-de-France (14,4 %), à l’étranger et les Dom-Tom (10,4 %), en Rhône-Alpes (8,7 %), dans le Sud-Est (8,2 %), le Nord et la Picardie (8,1 %). Ces cinq régions totalisent un retraité sur deux.

La part des autres régions, dans la population des retraités, varie de 4,9 % (Aquitaine, Normandie et Pays de Loire) à 2,3 % (Auvergne).

Quel âge ont-ils ?

L’âge moyen des retraités est de 70,8 ans pour les hommes, 72,9 ans pour les femmes. A 60 ans, l’espérance de vie est très inégale et varie selon les catégories socioprofessionnelles. Pour les hommes, elle est de 17 ans pour les ouvriers, 19 pour les employés, 20 pour les agriculteurs, commerçants et artisans et 22,5 pour les cadres. Pour les femmes, elle varie de 22,5 ans pour les ouvrières à 26 ans pour les cadres.

Les catégories socioprofessionnelles représentent une des principales sources d’inégalités entre retraités. Les salariés, notamment les ouvriers, qui souvent ont commencé à travailler tôt, cotisent plus de 40 ans. Ils sont aussi ceux qui profitent le moins de leur retraite. La possibilité de départ anticipé pour les carrières longues, obtenue par la CFDT lors des négociations sur la loi Fillon, est une véritable mesure de justice sociale. Elle permettra à 300 000 retraités de partir avant 60 ans.

Quels sont leurs revenus ?

Un quart seulement des retraités n’ont qu’un seul régime : principalement celui de la fonction publique ou les régimes spéciaux (EDF/Gaz de France, RATP, SNCF…). Les autres retraités, ceux du régime général, ont au moins deux régimes : régime général et régime complémentaire.

Malgré les effets de la loi Balladur, le montant moyen des retraites a progressé de 4,4 % en euros constants (inflation déduite) de 1997 à 2001. Cela est dû à l’action syndicale pour l’amélioration des déroulements de carrière. En 2001, les retraités percevaient en moyenne 1 126 e par mois, avantages additionnels compris (pensions de réversion, majorations pour enfant ou conjoint à charge…).

Les femmes retraitées disposent d’un revenu inférieur de 42 % à celui des hommes (848 e mensuels contre 1 461). Les faibles retraites perçues par les femmes s’expliquent par leurs carrières moins bien rémunérées et souvent brèves (interruption pour élever les enfants).

Les jeunes générations de retraités ont des revenus plus élevés. Les hommes, qui ont entre 60 et 64 ans, ont une retraite moyenne de 1 417 e. Ceux qui ont plus de 85 ans ont une retraite moyenne de 1 187 e. Pour les femmes, les revenus sont respectivement de 892 et 506 e. Le minimum de pension à 85 % du Smic (soit 996,8 e), obtenu lui aussi lors des négociations sur la loi Fillon, représente un plus pour de nombreuses retraitées.

Pour les salariés, les pensions sont plus élevées. Le niveau de pension du secteur public est le meilleur. Les revenus les plus faibles se trouvent chez les salariés agricoles.

Chez les non-salariés, seules les professions libérales tirent leur épingle du jeu, avec le montant de pension le plus élevé de toutes les catégories.


Pensions moyennes mensuelles
brutes des hommes retraités


En retenant le cas de figure le plus fréquent pour la catégorie professionnelle, exemple : une seule pension pour le secteur public, plusieurs pour les non-salariés.

Professions libérales 2 393 e€
Fonctionnaires militaires 2 139 e€
Fonctionnaires civils d’Etat 2 058 e€
Régimes spéciaux
(EDF/Gaz de France, SNCF, RATP) 1 824 e€
Secteur privé
(régime général) 1 590 e€
CNRACL
(collectivités locales et hôpitaux) 1 469 e€
Salariés agricoles 932 e€
Artisans
(Cancava) 917 e€
Commerçants
(Organic) 838 e€
Exploitants agricoles
(MSA) 628 e€

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