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Restructurations Raisons et enjeux

Atofina annonce 500 suppressions d’emplois et des fermetures de sites. Rhodia se désengage des produits qui réalisent moins de 20% de marge brute.


Atofina annonce 500 suppressions d’emplois et des fermetures de sites. Rhodia se désengage des produits qui réalisent moins de 20% de marge brute. Air Liquide se réorganise en régions, et Henkel en structures flexibles. Réorganisations et restructurations sont le lot de bien des entreprises de la chimie.

Dans un contexte de globalisation de l’économie, les plans de restructuration ont désormais une dimension mondiale. Souvent décidés à un bout de la planète, ils touchent toutes les régions du monde.

Depuis les années 90, le poids des actionnaires oriente les stratégies des entreprises vers des préoccupations financières. Qui n’a pas entendu parler du fameux retour sur investissement de 15 % ! Aussi, l’ambition des groupes mondiaux consiste à devenir leader de son secteur d’activités. Les ventes et rachats d’activités restent toujours plus rapides que le développement de compétences internes.

Le secteur de la chimie s’inscrit de plain-pied dans ces logiques. Mais limiter la réflexion aux seules évolutions mondiales est toutefois restrictif.

L’Europe, un espace à part entière

La simple référence aux restructurations nationales perd son sens. Les réorganisations doivent désormais être
appréhendées à travers une analyse

européenne. Ainsi chez Henkel, les restructurations productives sont décidées au niveau européen. Air Liquide décline la mise en œuvre d’un système unifié d’information Opéra dans la zone Europe.

La construction européenne, confortée par l’arrivée de l’euro, fait plus que jamais de cette zone un espace pertinent de régulation. C’est ici que les comités d’entreprise européens prennent toute leur place. Leur rôle est à renforcer pour réaffirmer leur légitimité quant à la prise en charge de ces projets et leurs répercussions sociales.

Les logiques sectorielles

Les logiques sectorielles ont une réelle place dans les dynamiques de restructurations. Toutes les entreprises de la chimie ne répondent pas aux mêmes critères.

Il y a souvent lieu d’étudier les liens avec d’autres secteurs d’activités pour appréhender les raisons des recompositions d’entreprises.

Ainsi les secteurs de la cosmétique ou des détergents ne peuvent être analysés sans faire référence aux logiques de la grande distribution. L’évolution du secteur des engrais doit être étudiée en fonction des changements d’orientations de la politique agricole. D’où la pertinence de la mise en place de groupes sectoriels au sein de la branche chimie.

L’emploi et l’évolution des métiers

Depuis plusieurs années, les entreprises couvertes par la convention collective des industries chimiques connaissent une baisse constante de leurs effectifs de 1 % en moyenne par an. Parallèlement, les modifications des process de production, les nouveaux modes de gestion des entreprises transforment le contenu du travail. Bref, les métiers évoluent.

Dans ces circonstances, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences reste un outil central d’anticipation et d’adaptation aux métiers de demain, tout comme la formation professionnelle, et bientôt la validation des acquis d’expérience. Au sein de la branche chimie, la Commission paritaire nationale de l’emploi est un lieu pertinent pour traiter ces questions et anticiper les évolutions à venir.

La Commission paritaire nationale de l’emploi

La CPNE (Commission paritaire nationale de l’emploi) est issue de l’accord « Emploi » de 1991. Ses attributions consistent à analyser la situation économique, les évolutions technologiques et celle de l’emploi. Elle peut réaliser toute étude permettant une meilleure connaissance d’un secteur ou d’un métier : évolution quantitative et qualitative, qualification, organisation du travail et structure des effectifs.

D’autre part, la CPNE est informée des licenciements collectifs pour raisons économiques. Lorsqu’une entreprise possède un comité d’entreprise et que le projet de licenciement porte sur au moins dix salariés, la CPNE reçoit communication du plan social.

Les groupes sectoriels de la branche chimie

Les groupes sectoriels de la branche de la chimie ont pour objectif d’analyser les évolutions économiques, industrielles et sociales d’un secteur particulier au plan national et européen.

Ils alimentent la réflexion de la branche au travers des problématiques qui leur sont particulières.

Trois groupes sectoriels se réunissent régulièrement avec des militants du secteur : polyoléfines, détergents et photographie.

Suite à la catastrophe de Toulouse, le groupe engrais est relancé. Et un groupe biotechnologies va se constituer en commun avec la branche pharmacie.

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