L’évolution du paritarisme pose problème dans la Répartition pharmaceutique. Le principe d’une action intersyndicale est retenu.
L’évolution du paritarisme pose d’énormes problèmes dans la Répartition pharmaceutique. Malgré la présence d’une représentante du Ministère, la Commission paritaire mixte du 13 février sur la formation professionnelle n’a pu avancer d’un pouce, en raison du blocage patronal.
C’est un patronat arrogant, à la limite de l’odieux à l’égard de la représentante du Ministère et des représentants des fédérations, qui a considéré que ce domaine dépendait de ses décisions unilatérales, et qu’il touchait à la concurrence entre les entreprises de la Répartition. Provocateur, le patronat a brandi une formation qualifiante touchant péniblement 25 salariés de la branche. Pour la FCE-CFDT, ce ne sont pas 0,16 % des salariés d’une branche qui doivent pouvoir bénéficier d’orientations dans ce domaine, mais bien la totalité.
Le patronat a refusé la proposition de déblocage faite par le Ministère : un contrat d’étude prospective allégé. Devant ce refus, l’intersyndicale a décidé de continuer la négociation sur la formation professionnelle en Commissions paritaires mixtes, ce que voulait éviter la chambre patronale. Nous avons demandé une nouvelle date de négociation fixée au 3 mai. Dans le cadre du nouvel accord interprofessionnel et de la loi qui en découlera prochainement, nous serons aussi amenés à demander cette étude prospective pour installer un observatoire paritaire des métiers.
Après le départ de la représentante du Ministère, le sujet des salaires a été abordé à la demande de l’intersyndicale. Là encore, c’est l’impasse. La proposition ultime du patronat est une recommandation d’augmentation de 2 % en deux échéances : première moitié au 1er février, seconde au 1er juillet. Hormis peut-être FO, aucune organisation ne devrait signer.
La veille, la paritaire restreinte sur les classifications a juste fait progresser les définitions de postes. La prochaine réunion sur le sujet est fixée au 23 mars.
Si l’on excepte l’accord permettant aux salariés de moins de 60 ans ayant eu une carrière longue, de partir avec les mêmes indemnités que les plus de 60 ans, tout bloque dans la branche. Le principe d’une action intersyndicale est retenu, incluant notre préoccupation des conditions de travail. Ses modalités seront déterminées prochainement.