Durant trois jours, une délégation de la FCE-CFDT a travaillé avec ses homologues allemands de l’IGBCE venus à Paris. Un rendez-vous inscrit dans le cadre de la coopération engagée depuis plusieurs années par les deux fédérations.
Après l’accord de coopération signé par la FCE-CFDT et l’IGBCE en 1999, et les premiers rendez-vous exploratoires, les rencontres sont aujourd’hui devenues de véritables séances de travail. Elles permettent de mieux se connaître et surtout comprendre les raisons des différentes approches et revendications. Trois nouvelles journées ont fait suite aux travaux effectués à Berlin en octobre 2002. Les responsables fédéraux français et allemands avaient ensemble concocté un ordre du jour copieux.
Des discussions se sont engagées sur le dialogue social et le rapport de forces. Du côté français, l’accent a été mis sur la réforme des retraites et les enjeux du dossier de l’Assurance maladie. La FCE a précisé sa position sur le projet de réforme du dialogue social et les nouvelles dispositions qui pourraient s’imposer en termes de validation des accords, tant dans les branches que dans les entreprises.
De l’autre côté du Rhin, les syndicalistes ont parlé des difficultés économiques que connaissent les différents Länder (les régions allemandes) et marqué leur inquiétude quant aux effets négatifs des restructurations industrielles.
L’Allemagne compte officiellement 5 millions de chômeurs. « Mais c’est un chiffre qui ne traduit pas la réalité de ce fléau », a souligné Werner Bischoff de l’IGBCE.
Du côté de la protection sociale, la France et l’Allemagne se ressemblent, puisqu’on y parle du coût croissant des dépenses de santé et du défi que représente le maintien du niveau des pensions de retraite. Les questions professionnelles n’ont pas été absentes des échanges. La discussion s’est faite plus précise sur les activités chimie et pharmacie : devenir des entreprises, métiers et classifications. Salaires et rémunérations ont été abordés sous l’angle de leurs définitions, structures et particularités dans chacun des pays, mais aussi quant aux champs des différentes négociations dans les branches et les entreprises. Enfin, la formation tout au long de la vie a été décrite dans les deux pays. Le parcours commence sur les bancs de l’école et se poursuit, pour beaucoup de jeunes en Allemagne, par une démarche de formation duale ou en alternance qui associe école et entreprise.
A l’issue de ces trois jours, le principe d’une nouvelle rencontre dans un an a été retenu. Dans l’intervalle, le contact sera maintenu, à commencer par le suivi des deux fédérations du dossier Aventis/Sanofi-Synthélabo.