Les rencontres Développement Organisation Formation (DOF) se sont déroulées du 5 au 6 avril 2011 au centre de formation de la CFDT à Bierville.
Ainsi, 74 militants, secrétaires de syndicats, trésoriers, responsables formation et développement, délégués syndicaux centraux (DSC) ont répondu présent à l’invitation de la fédération.
Ce millésime 2011 avait pour objectif d’aborder autrement des sujets aussi importants que la syndicalisation des jeunes, des cadres, la gestion des ressources militantes et le lien entre les sections syndicales d’entreprises (SSE), les DSC et les syndicats.
La syndicalisation des jeunes et leur engagement militant ont été abordés sous forme d’un échange entre les participants, animé par un comédien, consultant en prise de parole. Ce dernier avait pour consigne de jouer le candide. L’idée était de mettre en évidence les contradictions, entre le discours et les comportements, pouvant gêner la relation entre un militant et un jeune salarié.
Les principaux critères de réussite identifiés à l’issue de ces échanges sont :
– Accepter les jeunes tels qu’ils sont et avoir une réelle volonté de les accueillir ;
– Oser les mettre en situation de responsabilité ;
– Prendre conscience de la richesse de ce que nous pouvons leur apporter (expérience, réseau, connaissance de l’entreprise, collectif, solidarité, valeurs…).
La syndicalisation des cadres a été abordée sous forme de « prise de position ». « Syndiquer les cadres, enjeu majeur pour la CFDT », « les cadres, des salariés comme les autres » … autant d’affirmations sur lesquelles les militants se sont positionnés « d’accord » ou « pas d’accord » en argumentant leurs choix dans l’objectif de convaincre les autres. Marie-Hélène Gourdin en charge des cadres pour la FCE-CFDT et Franca Salis-Madinier de CFDT Cadres ont alimenté les débats. Au final, cette forme de confrontation d’idées a permis d’aborder les enjeux de syndiquer les cadres pour la CFDT, leur place dans la section syndicale et les outils FCE à destination de ce public.
Le temps de travail sur la Gestion des ressources militantes (GRM) a été organisé en petits groupes autour d’un quizz. Chacun a pu se remémorer les textes et décisions prises par la FCE-CFDT sur le sujet. Les participants ont ensuite échangé sur leurs difficultés, leurs réussites et leurs besoins en termes de préparation des militants à la prise de responsabilité, d’accompagnement dans l’exercice de leur mandat, la validation et la valorisation de leur parcours militant.
La thématique du lien entre les sections syndicales, les DSC et les Syndicats a été placée sous le signe de l’improvisation. A partir d’une mise en situation de rencontre entre un DSC, une section et son syndicat, les participants observateurs avaient la possibilité d’interférer dans le déroulement de la séquence. Lorsque les échanges semblaient s’éloigner de l’objectif, ils pouvaient remplacer l’un des protagonistes pour « redresser le tir ». Au fur et à mesure de ces changements, la situation s’est progressivement précisée, améliorée. Cette dynamique a mis en évidence les comportements à adopter afin de créer, développer et entretenir des liens de qualité entre un DSC, une section et son syndicat. Il ressort que l’ensemble de ces acteurs doit reconnaître l’autre dans ses attentes. Cette logique de coopération est au service de la section syndicale, acteur principal de la représen-tativité de la CFDT ainsi que de son développement.
En conclusion, ces rencontres étaient les dernières de la mandature. Elles se terminent à un an, même jour même heure, que notre prochain congrès fédéral à Marseille. Un des objectifs était d’innover dans l’organisation de ces deux jours comme l’a précisé le secrétaire général dans son introduction. Ce pari a été gagné. En effet, les animations des différentes séquences ont permis de sortir des sentiers battus. Elles seront réutilisées pour d’autres actions.
Les éléments recueillis par les animateurs serviront aussi à alimenter les dossiers portés par le secteur DOF ainsi que pour la prochaine réunion de secrétaires de syndicat, fin novembre. Enfin, la concrétisation des mises en situation, le partage de nos expériences, le travail complémentaire des syndicats et des liaisons, le soutien de la fédération doivent confirmer nos résultats positifs en termes de développement.