Suite à la conférence sociale, le gouvernement s’est engagé à contraindre les branches professionnelles ayant des minima sous le SMIC à réviser leurs grilles salariales. C’est dans ce cadre que les organisations syndicales et patronales de la branche Chimie ont été convoquées, le 13 décembre, au ministère du Travail.
Le ministre a commencé la réunion en rappelant que, depuis la loi du 16 août 2022, les branches en situation de non-conformité sur les salaires avaient 45 jours maximaux pour se remettre en conformité. Sinon, elles étaient susceptibles d’être restructurées par l’Etat.
La branche Chimie est en écart depuis la dernière revalorisation du SMIC, le 1er mai 2023. En effet, faute d’avoir réussi à négocier les salaires depuis, 5 coefficients de la grille salariale de la Chimie sont inférieurs au SMIC.
Les 4 organisations syndicales présentes ont rappelé que la négociation de l’accord NAO 2023 n’avait pas abouti, car la proposition était jugée insuffisante par les OS. Et la chambre patronale France Chimie n’avait pas voulu donner suite aux demandes faites, en intersyndicale, tout au long de l’année 2023, pour renégocier les salaires.
La branche est désormais passée en commission mixte paritaire, et les négociations sont animées par l’Etat. Nous espérons que cela permettra de fluidifier la communication entre les parties, mais pour aboutir à un accord salarial, il faudra surtout que France Chimie fasse une proposition acceptable par les OS. Elle s’est, d’ailleurs, engagée à faire une proposition lors de la prochaine CMP, le 4 janvier, avec un nouveau système de rémunération qui pourrait répondre à l’urgence. France Chimie doit également, à suite de la demande faite par la CFDT, prévoir des groupes de travail paritaires afin d’ouvrir le chantier de révision des classifications, qui prendra davantage de temps.
Ce rendez-vous était surtout symbolique, mais il a eu le mérite de mettre les points sur les « i » et de rappeler les attendus de chacun. Nous espérons que cela incitera France Chimie à faire une proposition qui puisse convenir aux salariés.