Le 47e congrès de la CFDT vient de s’achever à Tours après des débats riches, passionnés, constructifs et déterminants pour notre organisation.
Le rapport d’activité, largement approuvé par les militants à plus de 86 % et la résolution votée à plus de 76 %, ont montré une grande cohésion de la Confédération et de sa capacité à débattre sereinement pour construire l’avenir. Les débats sensibles, que les délégués de ce congrès ont eu à trancher, ont renforcé la démocratie interne de l’organisation. Notre fédération s’y retrouve pleinement.
Anticiper les mutations et gérer les transitions, relever les défis du développement durable par le développement de politiques coordonnées, constituent pour notre organisation les enjeux de cette nouvelle mandature pour continuer à lutter contre les injustices et les inégalités et pour gagner de nouveaux droits pour les salariés et les retraités.
En mettant l’accent sur la nécessité de renforcer la dimension européenne et internationale de son action, la CFDT entend peser sur les choix en faveur d’une meilleure régulation des politiques financières, industrielles, énergétiques, fiscales, environnementales, etc., et bien entendu sociales.
C’est aussi parce que l’action syndicale doit œuvrer au rapprochement des peuples et des travailleurs que la présence à ce congrès de délégations venues d’Israël et de Palestine a été très bien accueillie par les congressistes. L’engagement international de la CFDT a été valorisé par le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), Guy Rider. Il a appelé de ses vœux à la poursuite des actions de solidarité menées par la Confédération à l’échelle interprofessionnelle européenne et mondiale.
Dans cette période économique et sociale difficile pour tous, nous devons donc maintenant agir pour « Reconstruire l’avenir avec les salariés », thème majeur de la résolution adoptée. Agir sur les défis de notre temps, l’avenir de la planète et de l’économie mondiale, le recul des inégalités, le bien-être de l’homme et de la femme au travail et leur parcours professionnel, enfin celui de l’avenir du syndicalisme.
Pour cela, nous devrons agir sur les choix stratégiques des entreprises afin que définitivement l’emploi ne soit plus une variable d’ajustement de politiques économiques et industrielles de courte vue. Il doit au contraire être considéré comme la valeur ajoutée du développement durable d’un autre mode de croissance, dans lequel nous devons réinventer du progrès social.
La solidarité et l’action collective sont dans ce contexte actuel plus que jamais nécessaire. « réformer n’est pas s’adapter à l’injustice, mais se donner les moyens de la faire reculer ».
Alors, avec les salariés, le temps est venu de relever nos manches…