Le premier semestre 2012 a été dominé par les élections en France qui ont validé un changement de majorité et l’installation d’un nouvel exécutif à la tête de l’Etat. L’état de grâce fut de très courte durée vu l’ampleur des problèmes à affronter, la crise récurrente de la dette en Europe qui met en danger l’existence même de l’Euro, un contexte géopolitique très instable, notamment en Syrie et en Iran, et une crise économique mondiale qui a un impact très important sur l’emploi et l’avenir de l’industrie en France.
Début juillet, le nouveau gouvernement a mis en place une méthode de concertation avec les partenaires sociaux en tenant une conférence économique et sociale. Un agenda très fourni en est ressorti avec des premières mesures concernant l’emploi (contrats d’avenir, contrats de génération) et d’autres à venir sur le finan-cement de la protection sociale par exemple. La question du pouvoir d’achat des ménages, celle de l’évolution du prix de l’énergie sont des sujets qu’il faudra aussi traiter rapidement. Une conférence environnementale pour la transition écologique se tiendra les 14 et 15 septembre.
Nos forces syndicales vont donc être mobilisées pour faire avancer nos idées sur toutes ces problématiques, mais aussi pour combattre les suppressions d’emploi.
En effet, l’annonce d’une cascade de plans sociaux avant l’été a été un choc important pour notre pays. Le plus marquant est celui de PSA avec la fermeture du site d’Aulnay. Ce plan va se répercuter chez les sous-traitants par effet domino en particulier dans les entreprises du verre, du caoutchouc et de la plasturgie : des secteurs de notre fédération déjà bien fragilisés depuis la crise de 2008.
De même, l’annonce de la restructuration de Sanofi provoque de fortes inquiétudes, notamment pour les sites de Toulouse et Montpellier. Fin septembre, nous connaitrons l’ampleur du projet de la direction. Nous devrons être force de propositions et combatifs pour infléchir la logique économique très discutable de cette restructuration.
Ces plans viennent alourdir la longue liste des sites dont le devenir est incertain comme Pétroplus à Petit-Couronne, Rio Tinto et la filière aluminium…
Dans ce contexte, la question de l’avenir de l’industrie en France est un enjeu majeur. Le plan de reconquête industrielle présenté cet automne devra créer les conditions nécessaires au développement de filières industrielles d’avenir et à la pérennisation des entreprises en activité.
En cette rentrée difficile, la FCE-CFDT sera aux côtés des salariés et aidera les équipes à relever ces défis sociaux. Elle prendra aussi toute sa place dans le cadre des concertations et négociations à venir.