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Réguler l’économie numérique

La révolution numérique est en marche. Un nouveau modèle économique se met en place et bouscule le monde du travail et ses acteurs traditionnels...

La révolution numérique est en marche. Un nouveau modèle économique se met en place et bouscule le monde du travail et ses acteurs traditionnels. D’après les experts économiques, nous ne sommes qu’à la première vague d’un tsunami numérique. Ce que certains appellent l’ubérisation de l’économie, ou tout simplement l’économie de partage, est sans doute l’un des enjeux les plus cruciaux du XXIe siècle. 

En France, il a fallu l’épisode récent de la plateforme numérique UberPop pour en prendre conscience. Après plusieurs journées de protestations pour concurrence déloyale contre cette société de Voiture de Tourisme avec Chauffeur, les taximen ont certes remporté une bataille mais ont-ils gagné la guerre ? Le moratoire décidé par le gouvernement sur les nouvelles immatriculations de VTC et le fait que la loi Thévenoud ait décrété illégal le site UberPop n’a pas résolu le problème, car des particuliers continuent malgré cela à s’improviser chauffeur de taxi. 

Cet évènement a mis au grand jour une nouvelle forme de capitalisme : le capitalisme sans capital ! En effet, UberPop n’est pas propriétaire des voitures, il s’agit d’un service de partage. Cette révolution dite «numérique» s’est aussi installée dans notre quotidien par l’intermédiaire du web qui permet la mise en relation directe entre le client final et des produits et services. Ainsi des sites comme 
BlaBlaCar, Le Bon Coin, Airbnb ou Booking ont pu voir le jour et répondre aux besoins des consommateurs, avec toujours plus de réactivité et des services beaucoup moins chers. Ces entreprises du web qui sont, elles, tout à fait légales obligent maintenant de nombreuses sociétés traditionnelles à s’adapter à cette nouvelle donne économique sous peine de disparaître.

Mais au-delà des conséquences économiques, ces nouvelles entreprises numériques, qui sont 
généralement des start-up, interrogent à terme la pérennité de notre modèle social. En effet, la notion de contrat de travail n’existe plus mais elle est remplacée par une vente de service. Le travail est individualisé et isolé et ces nouveaux business models exigent que le travailleur devienne indépendant ou auto-entrepreneur. 

Dans ce contexte, quid du statut et de l’encadrement de ces nouveaux travailleurs du web, quelle protection sociale, quel niveau salarial, quels droits sociaux, quelle prise en charge en cas de perte de travail, quelle défense en cas de conflit ? Quelles conséquences aussi sur les comptes sociaux (sécurité sociale, retraite, chômage) sans les cotisations nécessaires ?

Toutes ces questions doivent être mises sur la table et débattues. La CFDT le revendique afin d’éviter une précarisation de ces nouveaux emplois et avec l’ambition  in fine  d’organiser et de défendre cette nouvelle forme de travail. 

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