L’ARRCO (Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés) et l’AGIRC (Association générale des institutions de retraite des cadres) sont des fédérations qui organisent, règlementent et contrôlent le fonctionnement des institutions de retraites complémentaires en France. L’ARRCO est le régime de retraite complémentaire de tous les salariés du secteur privé, quel que soit leur statut (cadre, intermittent, apprenti…) ou la nature et la durée de leur contrat de travail (CDD, CDI…). L’AGIRC complète le régime ARRCO pour les salariés cadres.
Ce sont des régimes dits « régimes par points ». Des points sont accumulés tout au long de la vie active grâce aux cotisations versées et le total ainsi obtenu se multiplie en fin de carrière par une valeur définie du point, ajustable pour garantir l’équilibre du système.
Or, ces deux régimes sont aujourd’hui dans une situation financière difficile. Les évolutions démographiques pèsent de façon importante sur les dépenses, mais la situation s’est rapidement et profondément dégradée depuis 2011 en raison de l’aggravation de la crise, avec un impact très fort sur les encaissements..
Pour la CFDT, la négociation qui vient de s’achever, devait garantir la pérennité des régimes, l’équité dans la répartition des efforts entre actifs, retraités et entreprises et la justice sociale pour préserver les plus basses pensions.
Si la négociation a abouti sur l’amélioration partielle des comptes de l’ARRCO et de l’AGIRC par une revalorisation des pensions en-dessous de l’inflation, par une hausse des cotisations et sur une protection des basses pensions, les mesures proposées dans le projet d’accord ne répondent que partiellement à ses exigences.
Les ajustements paramétriques ne règlent pas la question de l’équilibre financier sur le long terme. Au contraire, ils jettent un trouble sur l’avenir de ces régimes. La CFDT a signé cet accord nécessaire pour permettre aux régimes de continuer à fonctionner. Elle est convaincue qu’une réforme d’ampleur des retraites est de plus en plus obligatoire.
Le gouvernement vient de fixer les orientations des travaux sur la modernisation du système des retraites. Lors de la concertation qui s’ensuivra, la CFDT portera ses revendications afin de résoudre à long terme la question du finan-cement du système, réduire les inégalités, augmenter les possibilités de choix des salariés et redonner confiance à toutes les générations notamment les plus jeunes dans le système par répartition. Encore une fois, la CFDT saura prendre toutes ses responsabilités au profit de l’intérêt général.