Un Comité national de branche (CNB) Pharmacie d’un format inhabituel – une seule journée au lieu des deux prévues initialement – actualité sociale oblige. Malgré ce contretemps, les militants ont fait le point des négociations en cours. Négociations nombreuses dans les trois conventions collectives nationales, mais peu productives.
Chez Favédiag, la chambre patronale ne semble pas attachée à obtenir un accord sur les salaires minima et repousse les paritaires à chaque occasion.
Dans la Répartition pharmaceutique, la négociation sur les classifications piétine. Les propositions de la chambre patronale, centrée sur une nouvelle filière « Répartition » organisant de manière plus large la polyvalence, n’arrivent pas à se construire de manière convaincante. Les nécessaires contreparties, réclamées par la CFDT, ne sont pas à la hauteur de l’enjeu. La négociation sur les salaires minima est évidemment percutée par les classifications, mais aussi par une inflation qui dépasse les 2 % l’an.
Dans l’Industrie pharmaceutique, les enjeux majeurs liés aux évolutions des métiers de la promotion sont clairement posés. L’introduction de forfait/jour pourrait être jugée acceptable par la CFDT si le nombre de jours et les limites journalières et hebdomadaires étaient définis à des hauteurs raisonnables. Revenir sur la sectorisation nous semble dangereux. L’échec des négociations sur les salaires minima, alors que nous étions proches d’un accord, est totalement imputable à la partie patronale qui est revenue avec un texte en retrait sur ce qui avait été convenu en paritaire. Un épisode qui laissera des traces…
Le tour d’horizon des réalités de la branche oblige à dresser un tableau sombre du secteur. Même si les fondamentaux de la croissance restent solides, les entreprises anticipent sur les changements à venir. Toutes les activités sont touchées, de la R&D à la distribution. La croissance n’a pas lieu en Europe. De nouvelles vagues d’acquisitions ciblées sont en cours à des prix élevés. Elles concernent aussi les acteurs moyens. De nouveaux acteurs apparaissent dans l’imagerie et le diagnostic. L’inquiétude principale concerne la Répartition. Elle subit la pérennisation de la taxe Acoss, supporte la fin des marges arrières et la baisse des prix des génériques. Et se profilent les regroupements de pharmacies, la vente par Internet et l’autorisation de la vente de médicament OTC dans la grande distribution. Ca fait beaucoup pour un secteur dont l’activité irrigue tout le territoire et assure des obligations de service public !