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Reconnaissance de la pénibilité au travail : un combat à intensifier

es dernières années, les progrès techniques, économiques et sociaux, la mise en place de politique de prévention des risques professionnels et la diminution du temps de travail auraient dû, dans un scénario idéal réduire, sous toutes ses formes, la pénibilité au travail.

Les dernières années, les progrès techniques, économiques et sociaux, la mise en place de politique de prévention des risques professionnels et la diminution du temps de travail auraient dû, dans un scénario idéal réduire, sous toutes ses formes, la pénibilité au travail.

Malheureusement, on observe que ce n’est pas toujours le cas. Les évolutions des organisations du travail se sont souvent traduites par une intensification des rythmes de travail et par une pression psychologique de plus en plus forte sur les salariés dans les entreprises. Ainsi, le développement des troubles musculo-squelettiques (TMS) lié au travail répétitif, ou encore l’accroissement du nombre de suicides de salariés, victimes de pressions insupportables, en sont des illustrations frappantes.

Diverses études démontrent que les ouvriers sont plus exposés à la pénibilité que les cadres, et ont une espérance de vie plus courte. L’écart se creuse encore plus avec le reste de la population lorsque l’on parle d’espérance de vie en bonne santé. Il y a donc urgence à accentuer la prise en charge de la pénibilité.

Dans notre organisation, ce combat est récurrent depuis plusieurs années. Nous revendiquons la prise en compte de toutes les pénibilités et pas seulement la pénibilité physique. Pour exemple, les risques psychosociaux, qui en sont une nouvelle forme, résultent en général de la conséquence d’une dégradation des conditions de travail. L’organisation du travail doit pour cela être un objet de négociation collective afin de faciliter la réduction des pénibilités et l’amélioration du bien-être au travail.

La récente loi sur les retraites contient cependant quelques mesures spécifiques sur la pénibilité. Elle a été votée à la hussarde, sans concertation et ce malgré un mouvement social d’ampleur. Il en résulte que les mesures décidées ne prennent nullement en compte les effets différés liés à la pénibilité et ne répondent que très partiellement aux enjeux posés.

Le dialogue social entre les partenaires sociaux est d’autant plus essentiel sur ce sujet. Il est donc impératif d’impulser la négociation dans nos branches professionnelles et dans nos entreprises sur la prévention, la reconnaissance et la compensation de la pénibilité au travail dès cette année.

Parce qu’il s’agit d’une question de justice sociale et de gagner notre vie sans risquer de la perdre, la prise en charge de la pénibilité est, et doit rester, une priorité pour les équipes syndicales.

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