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Rebondissements dans la négociation des classifications

La CFDT juge encore insuffisant le projet d’accord sur les classifications de la branche plasturgie, même s'il comporte des avancées...

La CFDT juge encore insuffisant le projet d’accord sur les classifications de la branche plasturgie, même s’il comporte des avancées. La chambre patronale, après avoir annoncé qu’elle laissait aux organisations syndicales jusqu’au 30 septembre pour le signer, revient sur sa décision.

La réunion paritaire du 17 septembre examinait la nouvelle version du projet d’accord sur les classifications de la branche plasturgie. La CFDT a reconnu les avancées du nouveau projet par rapport à celui de décembre 2002. Le taux annuel de prime d’ancienneté sur les salaires réels passe de 0,75 à 0,80 % (pour une ancienneté de trois ans, cela fait 2,40 contre 2,25 %). Cela donne un calcul plus favorable pour la plupart des coefficients par rapport au système actuel (1 % sur les minima).

Les salaires minima démarrent, avec le coefficient 700, au Smic sur la base des 39 heures (1 215 e contre 891 dans la grille actuelle) et seront calculés sur la base des 35 heures. L’indexation automatique des trois coefficients 710-720-730, en cas d’échec de la négociation annuelle, est prolongée de juin 2006 à juin 2008. Le nombre de coefficients passe de 13 à 15. Les définitions d’emplois précisent les caractéristiques de chaque coefficient et font le lien avec le niveau de formation. Ces avancées répondent en partie à nos revendications.

La CFDT a aussi souligné les insuffisances du nouveau projet d’accord. Elle veut que : le bilan d’étape de la mise en place de l’accord soit effectué au bout d’un an ; le nombre d’heures pour les représentants du personnel en commission classifications d’établissement (ou entreprise en cas d’accord négocié) augmenté ; les diplômes de formation initiale mentionnés clairement comme donnant des points dans le critère technicité ; l’ouverture d’une négociation sur les déroulements de carrières et la gestion prévisionnelle des emplois et compétences mentionnée ; et qu’aucun critère de pesée de l’emploi ne soit à zéro.

Après une interruption de séance, coup de théâtre ! La délégation patronale annonce qu’elle laisse aux organisations syndicales jusqu’au 30 septembre pour signer ou non l’accord. La CFDT a exprimé qu’elle ne pouvait accepter ce diktat.

Nouveau rebondissement le lendemain lors de la Commission nationale paritaire pour l’emploi. La chambre patronale annonce qu’elle revient sur sa position. Le 30 septembre n’est plus une date limite.

La CFDT obtient que la paritaire du 15 octobre soit transformée en groupe de travail technique paritaire afin d’examiner les points d’accord et les divergences et préparer le débat pour la réunion paritaire du 19 novembre. La CFTC et la CGC se sont ralliées à cette proposition. La CGT y est opposée : elle ne veut négocier sur rien. FO fera connaître sa position plus tard.

La CFDT veut négocier jusqu’au bout pour aboutir à un bon accord de branche, car la grille actuelle est obsolète et les entreprises mettent en place leur système de classifications souvent sans négociation. La branche doit jouer son rôle de régulation.

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