La portée de l’action CFDT dépend du poids que lui confèrent ses adhérents. A trois mois du congrès fédéral, le rassemblement national du 30 septembre sur le développement concrétise la prise en charge de cette priorité fédérale par les principaux responsables des 27 syndicats de la FCE-CFDT.
«L’action de la CFDT dans les entreprises, pour être efficace, doit être partagée. » Cette affirmation peut paraître au premier abord extraordinairement banale. Pourtant, à y regarder de plus près, elle reste en permanence d’actualité.
En premier lieu, parce qu’elle est en prise avec le type de représentation CFDT que nous avons choisi de développer dans l’entreprise : une représentation d’adhérents. Cette représentation est exigeante car elle place l’adhérent au cœur de nos fonctionnements. Elle implique de s’expliquer, d’argumenter les prises de position de la CFDT et de permettre le débat collectif. L’actualité récente, notamment sur le dossier de la réforme des retraites, a mis en relief ces exigences et les difficultés rencontrées pour les faire vivre.
En deuxième lieu, parce que l’efficacité de l’action de la CFDT dépend de l’engagement de plusieurs milliers de femmes et d’hommes. C’est cet engagement qui, au-delà des générations, forge l’histoire de la CFDT au fil du temps et des événements. Il se nourrit de conviction, de volonté de faire, et bien sûr de succès. Donner un sens collectif à cet engagement dans le respect de nos fonctionnements et de nos valeurs, permettre aux salariés de rejoindre la CFDT et qui sait, un jour peut-être, prendre des responsabilités, est donc essentiel. Chercher à comprendre ce qui fonde l’engagement d’un salarié dans la CFDT, ou ce qui le freine, l’est tout autant.
Proximité
Dans cet esprit, la FCE-CFDT a décidé d’engager, durant ces prochaines années, un travail en profondeur en direction de tous ses collectifs sur les pratiques syndicales. La journée du 30 septembre 2003, qui rassemble les militants des 27 exécutifs de syndicat, lancera officiellement ce travail. Le fait que cette mobilisation se fasse en présence des militants qui composent les exécutifs de syndicat n’est pas le fait du hasard.
Dans la chaîne des responsabilités syndicales, ils ont celle du pilotage politique des équipes sur le territoire, conformément aux orientations de l’organisation. Ils sont en lien avec les militants des sections syndicales d’entreprise ancrées sur les lieux de vie des salariés. Les exécutifs de syndicat sont donc les moteurs indispensables pour mener à bien ce travail.
Le 30 septembre marquera également une nouvelle étape de démultiplication du plan de développement validé par le comité directeur fédéral en février 2003, en le plaçant au cœur des régions. Un des principes essentiels de ce plan est d’apporter une aide aux collectifs de sections d’entreprise au plus près de leurs réalités.
Diversité
Assurer la représentation des salariés requiert un certain nombre de savoir-faire dans des domaines aussi variés que la prise de parole en public, l’écoute, la rédaction de tracts, l’animation d’un collectif syndical, la délégation, la construction de revendications, etc.
Mais si l’aide peut être diverse, elle a toujours la même finalité : permettre aux équipes syndicales de renforcer qualitativement et quantitativement leur présence sur le terrain de l’entreprise au bénéfice des salariés.
L’équipe nationale développement de la FCE-CFDT aidera les syndicats à assurer cette mission prioritaire, notamment sur les aspects de méthode (du diagnostic aux interventions). Elle aura la responsabilité du pilotage des ressources nationales mises au service des syndicats.
Avec près de 3 000 sections à aider sur le territoire national, la tâche n’est pas mince. Mais la FCE-CFDT ne manque ni de ressources, ni d’engagement pour relever le défi de son renforcement.
